Le système solaire pourrait abriter deux planètes supplémentaires, selon des chercheurs britanniques et espagnols. Ils le déduisent de la trajectoire inattendue de divers objets observés derrière Neptune, qui subiraient l’influence de ces planètes inconnues.
Une planète peut en cacher deux autres… Ou davantage. Derrière Neptune, d’autres objets semblent évoluer aux confins du système solaire.
(Photo : AFP)
En 2006, l’Union astronomique internationale a retiré à Pluton son statut de planète vu sa petite taille qui l’apparente maintenant à la catégorie des planètes naines, faisant tomber le nombre de planètes du système solaire à huit. Cela n’a pas mis un terme au débat qui agite les astronomes du monde entier depuis des décennies : d’autres planètes existent-elles au-delà de Pluton ?
Dans une étude publiée par le journal Monthly notices of the royal astronomical society letters, les chercheurs assurent « qu’au moins deux planètes » sont cachées derrière Neptune. Les chercheurs basent notamment leur déduction sur l’étude du comportement orbital d’une douzaine d’objets transneptuniens extrêmes (ETNO). Ils présentent « des paramètres orbitaux inattendus » qui « laissent croire que des forces invisibles altèrent leur distribution orbitale », a expliqué l’astrophysicien Carlos de la Fuente Marcos, à l’agence d’information scientifique espagnole Sinc.
« Nous considérons que l’explication la plus probable est que d’autres planètes inconnues existent au-delà de Neptune et Pluton », a estimé ce chercheur à l’université Complutense de Madrid et coauteur de l’étude avec des scientifiques de l’Université de Cambridge. « Leur nombre exact est inconnu, car nos données sont limitées, mais nos calculs suggèrent qu’il y a au moins deux planètes, et probablement plus, aux confins de notre système solaire », a-t-il ajouté.
Les auteurs de l’étude reconnaissent toutefois que leur théorie vient en contradiction avec les modèles couramment admis sur la formation du système solaire, selon lesquels il n’y a pas d’autres planètes en orbite circulaire derrière Neptune.
De plus, les calculs sont basés sur l’étude d’un petit nombre d’objets, mais les chercheurs assurent que d’autres résultats seront publiés dans les prochains mois, élargissant l’échantillon. « S’ils sont confirmés, nos résultats pourraient révolutionner l’astronomie », considère Carlos de la Fuente Marcos.
AFP