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Le meilleur du Film italien au festival de Villerupt


L'enfant du Pays-Haut Baru a signé l'affiche du festival, pour la dixième fois. (Photo DR)

Villerupt va redevenir, du 30 octobre au 15 novembre, la capitale mondiale du cinéma transalpin, avec la tenue de la 38e édition de son festival du Film italien.

« Le festival est lancé ! », s’est réjoui, mercredi, Oreste Sacchelli, le délégué artistique du festival du Film italien de Villerupt, lors de la présentation de la 38e édition. Le responsable s’avance un peu. Les festivaliers vont devoir patienter encore huit jours avant de pouvoir découvrir ce millésime 2015 qui ne débutera véritablement que la semaine prochaine, le vendredi.

Ensuite, et jusqu’au 15 novembre, l’hôtel de ville de Villerupt ainsi que les six autres salles officielles de la manifestation – dont le Kinosch d’Esch-sur-Alzette et le Starlight de Dudelange – vont proposer au public de découvrir, ou redécouvrir, quelque 65 films, dont plus des deux tiers (43 pour l’exactitude) datent de ces deux dernières années. «Il y en a un qui n’est sorti que la semaine dernière en Italie et un autre qui ne sort que demain (aujourd’hui)», annoncent les organisateurs lorrains, fiers de la «fraîcheur» de leur sélection.

Il est difficile de trouver des réalisateurs connus dans les films en compétition pour le prix du jury professionnel : normal, il s’agit, comme toujours de premiers ou seconds films. En revanche, dans les autres compétitions (jury, jeune, critique, exploitants, public ), dans le panorama et les rétrospectives, on retrouvera de grands noms tels que Cristina Comencini (Latin Lover), Paolo et Vittorio Taviani (Maraviglioso Boccaccio), Marco Bellocchio (Sangue del mio sangue), Paolo Sorrentino (Youth), Matteo Garrone (Il racconto dei racconti), Gabriele Salvatores (Il ragazzo invisibile), Giuseppe Tornatore (La sconosciuta), Francesco Rosi (Uomini contro) ou encore Nanni Moretti (Mia madre).

Le public luxembourgeois ne sera pas lésé

Outre ces films de cinéastes prestigieux, d’autres films au programme semblent très attendus, par rapport aux thématiques abordées. Ainsi, Io e lei, de Maria Sole Tognazzi, ose aborder l’homosexualité féminine. Noi e Giulia, d’Edoardo Leo, ose se moquer de la Camorra. Vergine Giurata, de Laura Bispuri, présente une coutume albanaise qui permet à des femmes de faire vœu de chasteté et devenir officiellement un homme.

Patria, de Felice Farina, parle des usines qui ferment et de la désolation des ouvriers licenciés. Mediterranea, de Jonas Carpignano, raconte l’histoire de deux migrants burkinabés qui débarquent en Calabre et doivent faire face à l’hostilité de la population locale. L’Oriana, de Marco Tullo, rappelle la vie étonnante de la journaliste et résistante Orian Fallaci, au-delà des polémiques anti-islam qui ont marqué ses dernières années. Sans oublier Pecore in erba, d’Alberto Caviglia, une satire sur l’antisémitisme. Bref, ça risque fort de jaser !

Pour le reste, les thématiques seront dédiées aux films du Frioul-Vénétie-Julienne et à la représentation de la Grande Guerre dans le cinéma transalpin. Les amateurs pourront profiter de la rétrospective consacré à Elio Petri (5 films) et de l’hommage à Riccardo Milani (4 films) ainsi que des nombreuses rencontres prévues tout au long de la manifestation.

Et le Luxembourg dans tout ça ? Il sera là, bien présent avec un membre du jury professionnel – présidé par le comédien Christophe Malavoy – un membre dans le jury presse, deux dans le jury jeunes, la présence du directeur du Fonspa, Guy Daleiden, lors de la «journée d’études» sur la coproduction européenne, les séances quotidiennes au CNA et à la Kulturfabrik, un concert gratuit des Modena City Ramblers, toujours à la KuFa et même cinq projections à l’Utopia de la capitale, dans le cadre de la décentralisation. Le public grand-ducal ne peut vraiment pas se sentir lésé !

Pablo Chimienti