Les trois ex- n° 1 mondiales, de retour de maternité, renouent avec le très haut niveau au même moment.
L’Allemande Angelique Kerber et la Danoise Caroline Wozniacki face à face en 8es de finale, la Japonaise Naomi Osaka qui espère les rejoindre : trois ex-n° 1 mondiales, de retour de maternité, renouent avec le très haut niveau au même moment à Indian Wells.
Les situations de sportives/mères au sommet sont nombreuses et anciennes, notamment en tennis, avec l’éminent exemple de l’Américaine Serena Williams. Le WTA 1000 d’Indian Wells, sorte de 5e plus gros tournoi du monde après les Majeurs, en est une nouvelle illustration, au croisement de plusieurs trajectoires.
Osaka, Kerber, Wozniacki, trois championnes qui cumulent huit titres du Grand Chelem (quatre pour Osaka, trois pour Kerber, un pour Wozniacki), voient leur retour en forme sur le circuit concorder, dans un tournoi où sept joueuses du tableau de simples ont connu la maternité. Quatre sont encore en lice dont les deux amies Kerber et Wozniacki, qui s’affronteront aujourd’hui en huitièmes de finale.
«Crois en tes rêves», a lancé Kerber vendredi au micro du stade, à l’adresse de sa fille née en février 2023. L’Allemande, âgée de 36 ans, a fait son retour début janvier après une pause d’un an et demi, pour une compétition par équipe puis deux éliminations aux premiers tours de l’Open d’Australie puis du WTA 500 de Linz (Autriche).
Elle vient d’enchaîner trois victoires en Californie, dont les deux dernières contre des membres du top 20, la Lettone Jelena Ostapenko (10e), puis la Russe Veronika Kudermetova (n° 19) dimanche.
Un huitième attendu
«Bien sûr, ce n’est pas facile de revenir après une si longue absence et de rejouer au haut niveau. Ça prend du temps, il faut être patiente. Je me suis entraînée pendant quatre mois sans relâche. J’en ai assez, je suis heureuse de retrouver les tournois», a commenté Kerber.
En huitièmes, elle retrouvera donc son amie Caroline Wozniacki, (33 ans), qui s’est défaite dimanche de l’Américaine Katie Volynets (131e), après la Croate Donna Vekic (36e). La Danoise a eu deux enfants en juin 2021 puis en octobre 2022, et doit surmonter une absence de plus de trois ans entre janvier 2020 et août 2023.
«Nous sommes très proches avec « Angie« (Kerber), on se parle tout le temps, elle me questionnait sur la maternité lorsqu’elle était enceinte», a raconté Wozniacki. «Samedi, j’ai passé la journée avec mes enfants, je ne me suis pas entraînée. On s’est bien amusés!»
«Je vais jouer moins de tournois qu’avant. Voyager avec toute la famille n’est pas simple, toutes les semaines ce ne serait pas bon pour nous, même si j’aime le faire», a-t-elle expliqué.
D’une autre génération que ses deux concurrentes, Naomi Osaka (26 ans) a eu sa fille en juillet 2023, et a manqué à peine plus d’un an de compétition (septembre 2022-janvier 2024). Après une élimination au premier tour de l’Open d’Australie en janvier, elle a déjà atteint les quarts de finale du WTA 1000 de Doha mi-février, et a dominé la 15e mondiale russe Liudmila Samsonova au deuxième tour à Indian Wells, avant d’affronter la Belge Elise Mertens (28e) hier.
«C’est un plaisir de rejouer, lorsque j’étais enceinte, j’ai toujours eu envie de jouer. Mais quand je rentre à la maison, je suis une mère», a posé la Japonaise. L’Ukrainienne Elina Svitolina, qui était engagée au troisième tour hier, est également présente avec sa fille avec la particularité que le père, son mari français Gaël Monfils, est aussi en course le même jour pour une place en 8es. Svitolina (29 ans, 17e) a montré le chemin à suivre, elle qui compte déjà un quart de finale à Roland-Garros et une demie à Wimbledon l’an passé, après un accouchement en octobre 2022 et un retour en avril 2023.