Cette petite éclaircie fait du bien et on espère qu’elle va durer. Le Statec a annoncé la semaine dernière que l’inflation au Luxembourg s’était élevée à 3,2 % sur un an. Un taux en baisse par rapport au mois de janvier, où l’inflation s’était établie à 3,4 %. Évidemment, les prix continuent d’augmenter, à cause notamment des hydrocarbures, mais c’est toujours moins violent qu’il y a quelques mois. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, mais une chose reste certaine : cette maudite inflation qui a torpillé notre pouvoir d’achat et nos économies semble être maîtrisée.
Mais pour la dompter, il a fallu faire des sacrifices. Par exemple, la Banque centrale européenne a fait grimper les taux d’intérêt pour tenter de juguler ces hausses de prix. Un argent devenu trop «cher» au fil des mois, notamment lorsque l’on voulait contracter un prêt pour acheter un produit coûteux (voiture et autres…) ou encore acquérir un logement. Aujourd’hui, le temps est à l’apaisement et les taux devraient commencer à baisser à partir du mois de juin… si l’inflation continue à rester à des niveaux tolérables.
Le bout du tunnel semble enfin arriver. Et pourtant, le début de l’été sera celui de tous les dangers. En effet, au Luxembourg, les aides pour les particuliers ou pour les entreprises ont été prolongées par le nouveau gouvernement afin d’amortir encore et toujours la hausse des prix de l’énergie, notamment. Une prolongation qui, pour l’instant, devrait prendre fin au milieu ou à la fin de cette année. L’atterrissage se déroulera-t-il en douceur ?
Il va falloir faire preuve de bon sens et de prudence, car la fin des aides chez nos voisins européens a rapidement provoqué des tensions. Trop tôt, trop violente… les critiques n’ont pas manqué et ont parfois provoqué quelques manifestations «animées». Le gouvernement va marcher sur des œufs, car il ne faudrait pas non plus que ses décisions rognent sur une croissance aujourd’hui anémique, ni qu’elles empêchent une reprise forte permettant de faire baisser le chômage et de réenclencher la pompe des investissements dans le pays. Entreprises et particuliers payent déjà très cher depuis deux ans la crise du pouvoir d’achat, il serait temps que le ciel se dégage enfin.