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[Handball] Les Roud Léiwinnen n’ont pas tenu la distance


Mirela Kozar et ses copines n'ont pas réussi à suivre le rythme imposé par les Féroïennes. (Photo : fern konnen)

Auteures de séquences intéressantes en première période, les joueuses du Grand-Duché ont manqué d’énergie en deuxième, hier à la Coque, contre les Îles Féroé (16-34), à l’occasion de leur troisième match de poules des qualifications à l’Euro-2024.

Les Roud Léiwinnen bouclaient, hier soir à la Coque, leur phase aller des qualifications à l’Euro-2024 avec la réception des Îles Féroé. Un adversaire, certes pas aussi prestigieux que peuvent l’être la Suède – quatrième du Mondial-2023, face à qui Tina Welter et ses compatriotes avaient tenu pendant 20 minutes en octobre dernier avant de logiquement craquer – ou encore l’Islande, soit les deux ogres du groupe 7, mais qui n’en reste pas moins redoutable, en témoigne son résultat obtenu contre les Islandaises (une courte défaite 28-23, et ce, en étant privé d’une arrière titulaire).

«Je ne vous cache pas que la tâche va être extrêmement relevée sur la double confrontation», disait d’ailleurs le sélectionneur national Alexandre Scheubel à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse, organisée en début de semaine. Qui, dans un souci de préparer l’avenir, mais aussi contraint de faire sans Teodora Galic – qui a décidé de se concentrer sur ses études –, Lola Scheuren ainsi que Sharon Dickes, toutes deux blessées, avait fait appel à quatre U17 – en plus de la gardienne Ines Lopa qui avait déjà participé au précédent rassemblement – et dont la plupart ont eu du temps de jeu, à l’image de Sophie Elcheroth, précieuse dans son rôle de pivot (2 buts), d’Alissa Massaro et de Laura Ciufoli qui s’est démenée en attaque.

Si, compliqué, cela l’a effectivement été pour ses protégées, battues (16-34) par une formation adverse «plus avancée que nous dans de nombreux domaines», tout n’est pas à jeter. C’est notamment le cas de l’entame de match au cours de laquelle les locales, compactes en défense et inspirées en attaque, tiennent le bon bout (2-2, 5e). Mais peu à peu, ces dernières vont perdre le fil et se heurter à une Petersen solide dans ses cages (5 parades en 8 min) et surtout à l’inarrêtable Brandenborg, auteure à elle seule de la moitié des réalisations de son équipe à cet instant de la rencontre. À tel point que l’écart se creuse inexorablement (3-8, 14e).

Du positif malgré tout

Autre motif de satisfaction et non des moindres : après cette période quelque peu délicate, la capitaine Tina Welter, la nouvelle venue Sophie Elcheroth (17 ans), par deux fois, et Laura Willems, sur une merveille de passe de sa coéquipière de club Dea Dautaj, vont prouver que les Luxembourgeoises peuvent elles aussi faire de belles choses collectives (7-13, 27e). Mais ce sont bel et bien les Féroïennes qui rejoignent les vestiaires avec sept longueurs d’avance au tableau d’affichage (9-16, 30e).

De retour sur le parquet, la bonne dynamique du Luxembourg va prendre fin, stoppée en plein élan par des visiteuses qui dictent un tempo d’enfer et collent un 4-0 à leurs hôtes (9-20, 36e). La jeune joueuse du HBD Laura Ciufoli tente de sonner la révolte (10-20, 37e). En vain. Dans le dur physiquement, les locales manquent de lucidité. Preuve en est avec ces deux jets de 7 mètres de Mirela Kozar et de Tina Welter facilement arrêtés par la gardienne des Îles Féroé.

À l’inverse, Ines Lopa – entrée à la mi-temps à la place de Laure Flener –, trop souvent laissée seule par sa défense, ne peut contenir les assauts féroïens (13-26, 50e). Et même si Mirela Kozar, Kim Wirtz et Dea Dautaj arrivent à forcer tour à tour le verrou adverse en fin de partie, l’addition est salée pour les Roud Léiwinnen (16-34). Qui tenteront de tenir un peu plus sur la durée dimanche du côté de Torshavn pour le retour.