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[Handball] Le pari de la jeunesse


À 31 printemps, Kim Wirtz est l’une des doyennes de la sélection nationale dont la moyenne d’âge est de 22 ans.

Privées de trois de leurs cadres habituelles, les Roud Léiwinnen affrontent les Îles Féroé, ce soir à la Coque, avec cinq U17 sur la feuille de match.

Quatre mois et demi après la première fenêtre de ces qualifications à l’Euro-2024 qui les avaient vues affronter les deux ogres du groupe 7 pour leurs premières rencontres dans une phase finale des éliminatoires d’une compétition majeure, l’Islande (défaite 32-14) et surtout la Suède, quatrième du Mondial-2023, qu’elles avaient regardée droit dans les yeux à la Coque pendant 20 minutes avant de craquer (17-39), les Roud Léiwinnen sont de retour pour défier par deux fois en l’espace de quelques jours les Îles Féroé, l’adversaire le plus abordable de la poule sur le papier, mais qui dans les faits évolue un voire plusieurs crans au-dessus de celui des Luxembourgeoises.

«C’est quand même une équipe qui a tenu tête à l’Islande pendant une heure, qui menait de deux buts à domicile et qui a finalement perdu 28-23, donc par un petit écart.  En plus, sur ce match, il leur manquait une arrière qui joue généralement une heure. Quand on regarde, on peut se dire que les Îles Féroé, c’est du même niveau que l’Islande. En sachant qu’on a perdu de 18 buts en Islande, je ne vous cache pas que la tâche va être extrêmement relevée sur la double confrontation», explique Alexandre Scheubel.

Pour préparer ces deux parties face aux Féroïennes – mais pas que –, la première, ce soir à la maison, et la seconde dimanche du côté de Torshavn, le Français a décidé d’opérer plusieurs changements par rapport aux rendez-vous d’octobre dernier. Et de miser sur la jeunesse.

Pourquoi ? Premièrement parce que l’ancien entraîneur de Berchem a dû composer avec les absences de l’ailière droite Teodora Galic, qui a souhaité prendre du recul pour se concentrer sur ses études – «une vraie perte pour la sélection» –, de Lola Scheuren et de Sharon Dickes (blessées). Et deuxièmement parce que le sélectionneur national pense aussi à l’avenir. Ainsi, pas moins de quatre U17 ont intégré le groupe.

Outre la nouvelle venue, l’ailière gauche du HBD Svenia Gambini (25 ans), on note la présence de Laura Ciufoli sur la base arrière, de la demi-centre Moira Avallone, d’Alissa Massaro à l’aile droite et de la Diekirchoise Sophie Elcheroth, préférée à Valérie Gomes au poste de pivot.

Elles retrouveront une autre U17, la gardienne Ines Lopa, qui avait déjà pris part au rassemblement précédent. Toutes ont pu se montrer à l’occasion du match amical organisé à Lokeren, en Belgique, en décembre et ont réalisé une semaine d’entraînement convaincante.

«On a envie de progresser»

«En règle générale, on a quand même progressé par rapport au stage d’octobre. On a fait une bonne semaine d’entraînement avec des joueuses impliquées qui connaissent de mieux en mieux le projet de jeu», indique, satisfait, le technicien.

Un avis partagé par la capitaine Tina Welter : «Je les connais très bien puisque je suis aussi entraîneuse des jeunes. Leur intégration s’est très bien passée et on a vu de très belles choses à l’entraînement, que ce soit en défense ou en attaque. Si elles jouent, même si c’est seulement cinq minutes, il faut qu’elles prennent leurs responsabilités et c’est une chance pour elles puisque c’est un bon moyen pour progresser.»

«L’idée, ce n’est pas de regarder ce que font les Îles Féroé, mais plutôt nous ce qu’on est capables de faire, abonde Alexandre Scheubel. Est-ce qu’on avance ? Est-ce qu’on avance positivement ? Encore une fois, c’est un groupe qui a beaucoup évolué, qui a été changé à plus de 50 %. Il y a eu l’intégration de jeunes joueuses qui, pour certaines, vont faire leur premier match en qualif d’un championnat d’Europe, donc forcément il va y avoir du stress, de l’appréhension. C’est à nous de les rassurer, de leur faire confiance.»

On l’a compris, l’accent est essentiellement mis sur la progression : «On a envie de progresser, on a envie de faire mieux qu’au mois d’octobre. Mais encore une fois, on rencontre une équipe jeune avec une moyenne d’âge de 22 ans, comme nous d’ailleurs, mais qui est plus avancée que nous dans de nombreux domaines. La marche est encore très haute pour nous, mais il faut rester positif et surtout s’appuyer sur ce qu’on a vu à l’entraînement cette semaine. Il y a eu de très bonnes choses et maintenant, on a envie de les concrétiser.»

Et Alexandre Scheubel de conclure : «Nous ne sommes pas favoris, néanmoins on n’a pas envie de se faire marcher dessus! On a envie de démontrer qu’on est capables de développer de bonnes choses face à de très bonnes nations.»

Le groupe

Gardiennes : Laure Flener (HSG Hunsrück), Ines Lopa (CHEV Diekirch).

Ailières gauches : Svenia Gambini (HB Dudelange), Tina Welter (HB Käerjeng).

Ailières droites : Alissa Massaro (HB Museldall), Laurence Hoffmann (CHEV Diekirch).

Pivots : Sophie Elcheroth (CHEV Diekirch), Laura Willems (HB Dudelange).

Demi-centre : Moira Avallone (Yutz HB).

Arrières : Dea Dautaj (HB Dudelange), Mirela Kozar (RB Differdange), Lily Melchior (RB Differdange), Laura Ciufoli (HB Dudelange), Kim Wirtz (HB Dudelange), Joanne Rodesch (HSG Fribourg), Jennifer Zuk (HB Käerjeng).

Les membres du staff : Alexandre Scheubel (sélectionneur), Michel Scheuren (assistant), Rajko Milosevic (entraîneur des gardiennes), Christophe Schiffer (médecin).