Les agriculteurs en difficulté vont pouvoir retarder d’un an le paiement de leur dette bancaire, rééchelonner leurs échéances et bénéficier de prêts à taux préférentiels, a annoncé mardi le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, à l’issue d’une réunion avec le secteur bancaire.
Le ministre a évoqué « la possibilité pour ces exploitations agricoles en difficulté d’avoir un différé de paiement d’un an de leur dette », puis un rééchelonnement de la dette allant jusqu’à trois ans.
Les exploitations en grande difficulté pourront en outre bénéficier de prêts à taux préférentiel, « entre 0 et 2,5% en fonction de la situation des exploitations », a-t-il ajouté devant des journalistes.
Certaines banques ont déjà commencé à proposer des prêts avantageux aux exploitants, ne se privant pas de communiquer sur ces initiatives commerciales en marge du Salon de l’agriculture.
Le Maire a dit vouloir « apporter des solutions immédiates aux entreprises agricoles les plus en difficulté, celles qui ont de réels besoins de trésorerie et qui appellent aujourd’hui au secours, et qui ont besoin qu’on leur apporte des réponses immédiates et concrètes ».
Des conseillers dédiés dans chaque département vont « regarder la situation de trésorerie de chaque exploitation agricole (…) dans les heures qui viennent », a-t-il précisé.
Le président de la Fédération bancaire française (FBF) Nicolas Namias a promis « le dialogue le plus personnalisé avec nos clients agriculteurs ». « Tous nos conseillers dédiés à l’agriculture sont aujourd’hui disponibles et en dialogue avec nos clients agriculteurs », a-t-il insisté.
Bruno Le Maire a également indiqué que la garantie par l’État de prêts aux agriculteurs, à hauteur de 2 milliards d’euros, serait mise en place dès le mois de mai et non en juin comme prévu initialement.
« L’enjeu est fondamentalement de limiter les garanties demandées à nos clients agriculteurs et de mobiliser d’autres types de garanties apportées notamment par les pouvoirs publics », a commenté Nicolas Namias.
Ce n’est pas des « gestes » qu’ils veulent, ce sont des normes raisonables, les mêmes pour tous, y compris l’Ukraine, sinon droits de douane élevés et des prix qui rémunèrent leur travail.