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Toujours la jungle

Le radar Bee Secure 2024 a été dévoilé. L’étude se penche sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication par les jeunes du Grand-Duché. Notre monde a changé et continuera de changer, à cause des nouvelles technologies ou grâce à elles. Les téléphones dits «intelligents» sont devenus des compagnons de route dont nous ne pouvons plus nous passer. Même si les campagnes de prévention nous demandent de lever le nez de nos smartphones pour admirer ce qu’il se passe autour de nous, il est bien difficile de le faire.

Avouons-le, dès que nous nous asseyons dans les transports en commun par exemple, nous avons presque tous le réflexe de fouiller dans notre poche ou notre sac pour sortir notre smartphone et plonger dans des sites internet, consulter nos messages, en envoyer… Nous nous retrouvons dans notre bulle rassurante au milieu de parfaits inconnus. Paradoxalement, nous nous déconnectons de notre environnement direct en nous connectant au réseau mondial qui nous inonde de messages, de vidéos, de photos.

Et la même scène se reproduit lorsque nous sommes dans une salle d’attente, lorsque nous avons à peine 30 secondes de libre entre deux tâches. Impossible de ne pas jeter un petit coup d’œil sur cet écran pour savoir si on a essayé de nous contacter, pour voir si une notification vient de tomber. Oui, ces nouvelles technologies sont addictives à souhait. Un autre exemple pour le prouver ? Il suffit d’oublier son smartphone sur sa table de nuit et de partir au travail pour s’imaginer que notre monde risque bien de s’écrouler durant la journée.

Les «natifs numériques» doivent se demander comment les «anciens», âgés aujourd’hui d’une quarantaine d’années, pouvaient faire autrefois sans ces appendices technologiques qui rythment nos vies. Mais cette addiction a un revers. Le smartphone est une porte d’entrée pour toutes sortes de prédateurs. L’analyse du radar Bee Secure 2024 le montre bien. Personne n’imaginerait subir autant d’agressions dans le monde réel. Mais dans le monde virtuel, c’est devenu comme incontournable, comme un mal que l’on ne peut éviter. Une loi de la jungle qu’il serait temps de changer.