Le Ghana est aujourd’hui l’un des pays les plus touchés par les déchets textiles issus de la fast fashion. Une exposition met en lumière ce fléau, à Esch-sur-Alzette.
Les citoyens intéressés par l’impact de la mode éphémère sur la planète ne manqueront pas l’exposition présentée jusqu’au 11 mai, au 69, rue de l’Alzette à Esch. Ouverte du jeudi au samedi de 11 h à 18 h, «The Revival», portée par l’ONG ghanéenne du même nom, met en lumière l’influence de la fast fashion au Ghana tout en proposant des solutions créatives et accessibles pour un avenir plus durable.
En partenariat avec Caritas Luxembourg, l’organisation citoyenne ghanéenne vise à témoigner de cette réalité au Luxembourg, à travers une expérience immersive nourrie de photos saisissantes et d’un court métrage. «Nos vêtements ne disparaissent pas de la surface de la terre quand nous les jetons. Ils voyagent souvent jusqu’en Afrique de l’Ouest, avec des impacts considérables», souligne l’ONG The Revival.
160 tonnes de déchets textiles
Le Ghana est en effet devenu une poubelle mondiale de la fast fashion. Chaque jour, rapportent les membres de l’association, 160 tonnes de déchets textiles y débarquent, soit l’équivalent de 800 millions de pièces vestimentaires. Le pays se noie sous des tonnes de vêtements provenant des pays occidentaux et de l’Asie, ce qui cause des dégâts environnementaux et appauvrit les populations locales.
«Le Ghana se retrouve à devoir gérer un problème dont il n’est pas responsable, ce n’est pas une situation soutenable», déplorent Yayra et Kwamena, les fondateurs de The Revival, qui ont pris le pari de transformer l’industrie de la mode afin de sauver leur pays des décombres de textiles.