Le président de la Moselle, Patrick Weiten, compte bien mener à bout en 2024 le projet de création d’un collège franco-luxembourgeois à Audun-le-Tiche. Ne reste plus qu’à convaincre le ministère de l’Éducation nationale.
Dans les cartons depuis plusieurs années, le projet de créer à Audun-le-Tiche un collège franco-luxembourgeois pour préparer au mieux les élèves français au marché du travail luxembourgeois n’avance pas. Une situation qui commence à agacer Patrick Weiten : « Les projections font état d’un besoin au Grand-Duché de 300 000 frontaliers en 2030. Il faut préparer les jeunes mosellans à s’approprier la langue luxembourgeoise. Nous sommes prêts à construire ce collège, les autorités luxembourgeoises sont d’accord et le recteur de l’académie Nancy-Metz y est favorable. Mais à Paris, on continue à ériger des frontières et on demande encore à être convaincu », a expliqué lundi le président du Département en marge de la première réunion trimestrielle.
Celui-ci veut créer un établissement sur le même modèle que le lycée germano-luxembourgeois plurilingue de Perl, fruit d’un accord entre le Land de Sarre et le Grand-Duché. « Chaque pays gère ses professeurs. C’est ce modèle qu’il nous faut. » Patrick Weiten compte bien faire le forcing en 2024 pour parvenir à la réalisation de ce projet : « Cela a l’air d’avancer dans la conscience parisienne. Je vais profiter de mes relations avec la ministre des Sports, devenue aussi celle de l’Éducation nationale, pour lui en parler. »