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Meurtre à Dudelange : 23 ans fermes requis


(Photo : archives LQ)

Le tribunal a reconnu Sandro coupable de meurtre et l’a condamné. En avril 2022, il a tranché la gorge d’un homme qu’il accusait de tentative de vol.

Sandro a été reconnu coupable hier après-midi du meurtre d’un homme qu’il avait invité à passer la fin de soirée à son domicile et condamné à une peine de 23 années de réclusion criminelles fermes. Le tribunal a retenu des circonstances atténuantes. Les deux hommes s’étaient rencontrés dans un bar de Dudelange le soir du 9 avril 2022.

L’homme de 34 ans avait accepté que Marco les accompagne une connaissance et lui. Sous l’influence de l’alcool, les esprits se sont rapidement échauffés. Sandro a accusé le Portugais de 38 ans de l’avoir volé et a exigé qu’il lui restitue les objets et l’argent. Furieux, Sandro l’avait menacé à deux reprises avec un couteau et l’avait obligé à se déshabiller pour s’assurer qu’il lui avait bien restitué tout ce qu’il lui avait pris. Il lui a tranché la gorge. Marco est décédé en l’espace de quelques instants sur le sol de l’appartement.

« L’adrénaline est montée. J’ai oublié que je tenais le couteau »

Sandro voulait menacer, pas tuer, avait insisté la défense du jeune homme qui avait plaidé les coups et blessures volontaires sans intention de donner la mort. « Sandro a donné la mort. Il ne nie pas l’évidence », mais « il n’a pas saisi son geste » car « il n’avait pas conscience de tenir de tenir un couteau ». « L’adrénaline est montée. J’ai oublié que je tenais le couteau. Je l’ai vu se tenir la gorge. Il s’est évanoui et s’est écroulé. Je l’ai accompagné dans sa chute », avait relaté Sandro.

Le 20 décembre dernier , le parquet avait conclu au meurtre et requis une peine de réclusion de 25 ans fermes. Le fait de s’armer une deuxième fois constitue selon son représentant une preuve que Sandro avait « envisagé et accepté l’éventualité de donner la mort ». Le magistrat avait fait l’impasse sur un éventuel sursis. Sandro ayant déjà été condamné pour des faits de violences, il a estimé qu’il n’avait plus droit à un sursis. « Il n’a rien appris. »