Le vice-champion national a remporté dimanche à Mamer avec beaucoup d’autorité la dernière épreuve de la saison. Un succès mérité!
Il lui fallait pouvoir tenir jusqu’au bout. Jusqu’à la fin de ce bras de fer engagé avec son dernier rival, le Belge Geoffrey Rausch qui restait continuellement dans sa roue. Il en fut ainsi jusque dans la dernière ligne droite où Raphaël Kockelmann (24 ans) ne manqua pas d’exulter pour célébrer son premier succès de la saison. Le sympathique et attachant luxembourgeois de Seb Motobikes, qui avait grandement animé le championnat national avant d’être crucifié dans les dernières minutes, méritait assurément de goûter au succès.
Raphaël Kockelmann, qui ne calcule généralement pas ses efforts, a su se montrer patient. Mais aussi énergique pour ne pas lâcher le morceau. «Je savais que si cela arrivait au sprint, je serais battu», répétait d’ailleurs à l’envi son rival, Geoffrey Rausch, un brin fataliste.
«Je connais ses capacités, je sais qu’il commence toujours très vite. J’ai juste gardé son tempo jusqu’à ce qu’il craque, mais je dois dire également que j’ai été surpris qu’il suive. Je n’ai jamais vraiment attaqué, mais cela n’était pas possible sur ce circuit glissant. Sur la neige, c’est impossible. J’ai juste élevé de plus en plus le tempo. J’ai dû rouler toute la course devant. Si tu te retrouves en deuxième position, tu le restes. J’ai donc choisi de rester devant», répondait en écho Raphaël Kockelmann avec un grand sourire scotché sur les lèvres.
Hilarité générale
«Depuis que je n’ai plus mal au dos, je suis bien. Je sais de nouveau rouler à mon niveau», assurait Raphaël Kockelmann, lequel arborait néanmoins un strap autour de son pouce droit, stigmate du dernier championnat national. «J’ai eu une entorse du pouce, j’avais encore un peu mal lors de la reconnaissance avec les vibrations. Mais dans la course, tu ne fais plus attention à ça…»
On lui fait remarquer qu’il semble avoir fondu en quelques semaines. «Oui, rigolait-il, j’ai perdu presque cinq kilos.»
Raphaël Kockelmann était en définitive hilare, détendu, satisfait de la récompense reçue. Atteint d’une certaine forme de félicité. «Ce n’est pas trop mon parcours habituellement, mais là, je peux dire que c’est mon parcours!», lança-t-il en provoquant une belle hilarité générale autour de lui.
On l’avait même vu également surmonter avec une rare habilité un saut de chaîne en course sans même mettre pied à terre. «C’est un peu mon job, ça! Je savais que j’avais fait le trou et je me trouvais à la plus mauvaise place pour changer de vélo. Si j’avais changé, j’aurais perdu beaucoup de vitesse. Comme j’ai un peu de capacité pour la mécanique, j’ai décidé de le faire moi-même», rétorqua avec beaucoup de répartie le mécanicien de l’équipe Tudor Pro Cycling, sacré champion national en 2023.
La Skoda Cross Cup
à Ken Conter
Raphaël Kockelmann a beau avoir remporté la dernière épreuve luxembourgeoise, il n’en a pas encore terminé avec sa saison. «J’ai encore une course à Hamme (manche du Superprestige samedi prochain en Belgique) et puis ma saison sera finie», concluait le héros du jour.
Plus loin au classement, on retrouvait le deuxième Luxembourgeois, Ken Conter, sixième, mais récompensé avec le succès final dans la Skoda Cross Cup. «Depuis le championnat, je suis tombé malade et il fallait que je termine ici pour assurer mon succès final, mais cela n’a pas été facile. Je ne me suis pas entraîné de la semaine. L’essentiel était de remporter ce classement de la Skoda Cross Cup qui était mon objectif principal objectif cette saison», glissait à son tour le coureur du Team Snooze.