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La lèpre, une maladie de la pauvreté


(Photo : ffl/thierry winn)

C’est une maladie négligée, voire oubliée : la lèpre reste pourtant une menace pour bien des populations, rappelle la Fondation Follereau Luxembourg engagée de longue date dans la lutte.

Si la lèpre ne se propage plus partout dans le monde, elle continue de faire des ravages parmi des populations souvent peu visibles. «Celles que le monde aurait tendance à oublier, celles qui ne se voient pas autant sur les réseaux sociaux ou dans les médias», souligne la Fondation Follereau Luxembourg (FFL), en vue de la 71e Journée mondiale contre la lèpre le 28 janvier. La FFL est engagée depuis près de 60 ans dans la lutte contre cette maladie tropicale négligée (MTN).

La lèpre est avant tout une maladie de la pauvreté, de l’exclusion, du manque d’infrastructures et d’accès à la santé, dans des zones particulièrement reculées. Une menace bien réelle. L’infection étant lente, et le temps d’incubation encore davantage, les personnes souffrant de cette maladie aujourd’hui sont très souvent infectées depuis plusieurs années. La Fondation Follereau rappelle que la maladie bénéficie pourtant depuis quarante ans d’un traitement très efficace. «Alors pourquoi existe-t-elle encore aujourd’hui? Pourquoi, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), encore à l’heure actuelle, près de 1 400 personnes s’infectent-elles chaque jour?», interroge la FFL.

D’autant plus qu’à la problématique purement sanitaire, se greffe un aspect psychologique jugé crucial qui fait de la lutte contre la lèpre non seulement une course contre le temps, mais aussi un combat contre l’exclusion sociale des malades, même une fois guéris. «La lèpre et ses symptômes excluent les personnes atteintes; la lèpre et ses fantômes hantent les personnes guéries», déplore la Fondation Follereau. Informations complémentaires sur le site ffl.lu.