Marie Schreiber fait le point sur l’état de sa blessure et parle de ses ambitions de garder le titre national chez les femmes, samedi à Hesperange.
Mercredi après-midi, la championne nationale Marie Schreiber avait invité la presse après une séance d’entraînement sur le circuit du Holleschbierg. Pour nous rassurer sur son état de forme après sa chute survenue dimanche lors de la manche de Coupe du monde à Zonhoven.
Elle en a profité pour nous parler aussi de cette belle bagarre qui s’annonce avec sa coéquipière chez SD Worx, Christine Majerus, mais aussi de son calendrier jusqu’au championnat du monde à Tábor.
Comment vous sentez-vous après votre chute de dimanche et comment va votre coude?
Marie Schreiber : Quand je ne suis pas sur le vélo ça va, là tout de suite après cet entraînement, sur ce parcours, je sens un peu plus la douleur, ce qui est normal. Le parcours est très sec, le sol dur, donc il y a énormément de bosses qui font ressentir la douleur dans le bras.
Aujourd’hui, ce n’est pas idéal, mais il reste quelques jours jusqu’à samedi, je pense que ça ira de mieux en mieux. Je n’ai pas forcé car je ne voulais pas risquer quelques choses, et la sensation sur le vélo est un peu spéciale, mais comme je l’ai dit pour samedi ça ira.
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il s’est réellement passé lors de votre chute de dimanche à Zonhoven?
Dans le dernier tour, dans la descente sur le sable, j’ai fait une petite erreur. Je ne suis pas tombée, mais je n’ai pas eu le choix de parcourir cette descente à pied. Arrivée en bas, j’ai voulu sauter sur le vélo, mais une concurrente est arrivée de derrière et m’a rentré dedans.
Je suis tombée à terre par malchance et je me suis blessée au coude. J’ai pensé que j’avais une fracture et je suis allée lundi à l’hôpital passer des examens. Je n’ai pas de fracture, mais j’ai pris un bon coup. Ils m’ont mis un bandage pour éviter que je plie le coude, mais il me dérangeait sur le vélo, je l’ai donc enlevé.
J’espère que ça va être un beau duel et qu’il y aura du suspense pour les spectateurs et surtout qu’ils prennent du plaisir
Pensez-vous que cette blessure soit un handicap pour le championnat?
Je pense que je vais sentir un peu la douleur, surtout avec la vitesse de la course et sur ce circuit sec. Une chute, on la ressent toujours pendant un certain temps. Mais je ne me tracasse pas plus que cela, ma forme est très bonne, je me sens bien donc je ne m’en soucie pas outre mesure.
Vous dites que le parcours est rapide et sec, il le restera avec le froid qui va durer. Cela vous convient-il?
Le parcours est vraiment rapide, et oui la météo ne changera pas le circuit jusqu’au championnat. Il y a quelques endroits dangereux. Surtout après la descente ou les concurrents arrivent à contresens, ce que je trouve un peu dangereux, mais il y a aussi, avec l’accumulation des passages, des pierres qui ressortent et des racines, il faut faire attention aux crevaisons et rouler intelligemment.
On annonce une belle bagarre entre vous et Christine Majerus pour le titre. Êtes-vous contente d’affronter votre coéquipière deux ans après une première expérience de ce type à Ettelbruck?
De ce duel, les gens se réjouissent plus que nous, je pense (elle rit). Non, c’est super de pouvoir l’affronter, d’avoir de la concurrence pendant des championnats nationaux. Ça va être une tout autre course de ce que j’ai l’habitude de faire en Coupe du monde.
Déjà, on sera moins au départ, c’est pour ça que je pense que Christine (Majerus) va tenter directement de prendre me roue dès les premiers mètres. J’espère que ça va être un beau duel et qu’il y aura du suspense pour les spectateurs et surtout qu’ils prennent du plaisir.
Le parcours, à mes yeux, est plus roulant et devrait convenir plus à Christine qu’à moi. Moi je pense, que techniquement, je suis plus forte, car j’ai plus de 20 courses dans les jambes. Là, vu la rapidité du circuit, je m’attends à une belle bagarre!
Il y aura de l’ambiance le long du parcours des championnats, ça c’est sûr…
Est-ce qu’on peut dire deux mots sur votre saison actuelle?
J’avais des buts au début de la saison de cyclo-cross et je les ai atteints à mes yeux. Je suis contente de ma saison actuelle. Ça a été une belle saison, même si tout n’a pas été parfait. J’ai eu quelques petites blessures, mais jusqu’à maintenant tout s’est passé comme je pouvais l’imaginer.
J’ai fait beaucoup de courses au mois de décembre, surtout pendant les fêtes et je pense que je le paye un peu actuellement. Ça s’est vu dimanche, avant que je chute qu’il y avait de la fatigue, mais je ne me tracasse pas.
Après autant de semaines de course, c’est normal. L’important est que j’arrive en forme au moment des championnats du monde dans trois semaines et je pense que ça sera le cas.
Vous y pensez déjà à ces championnats du monde à Tábor?
Non, je ne suis vraiment pas le genre de personne qui se stresse avant l’heure. Il faudra voir la météo cette semaine-là, pour savoir quand est-ce que je m’y rends.
Si la météo là-bas reste comme elle est, sèche et froide, je me déplacerai au dernier moment, car je connais le parcours. Mais s’il y a de la neige, il est bien possible que j’y aille quelques jours plus tôt.
Quel sera votre planning après les championnats nationaux?
Je me rendrai en Espagne pour un stage avec mon équipe SD Worx, qui a débuté ce mercredi. Après, il y aura la Coupe du monde à Benidorm. Directement, après, je reviendrai, car on a la présentation d’équipe, puis une semaine à la maison avant la manche de Hoogerheide (28 janvier). Puis les Mondiaux.
Un dernier mot sur votre notoriété sur les cross internationaux. Vous attendiez-vous à un tel engouement de la part des spectateurs?
C’est vraiment super pendant la course d’entendre crier mon nom. Cela donne de l’énergie supplémentaire, c’est vraiment génial. Il y a aussi le côté moins pratique, c’est que durant l’échauffement, les gens viennent pour vous voir et on doit mettre des banderoles de sécurité.
Sinon, c’est top. Et puis j’ai aussi un grand et super fan-club, et cela s’est vu et entendu à Namur. Je pense qu’ils seront présents ce samedi. Il y aura de l’ambiance le long du parcours des championnats, ça c’est sûr…