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Le XV de France humilié par les All Blacks


Le demi de mêlée néo-zélandais Tawera Kerr-Barlow inscrit un essai contre le XV de France en quarts de finale, le 17 octobre 2015 à Cardiff. (Photo : AFP)

Dominés dans tous les secteurs du jeu, les Français ont été battus 62-13 en quart de finale de la Coupe du monde.

Le XV de France a été éliminé en quarts de finale de la Coupe du monde après une humiliante défaite (62-13) face aux All Blacks, samedi au Millennium Stadium de Cardiff. C’est la première fois depuis 1991 que les Bleus, qui ont encaissé neuf essais, sont sortis aussi tôt dans la compétition. Les All Blacks, eux, affronteront donc l’Afrique du Sud en demi-finales, samedi prochain ) à Twickenham.

Dominé dans les airs, battu dans les regroupements et laminé dans les duels par des All Blacks flamboyants, le XV de France a pris l’eau à tous les étages, encaissant neuf essais

Une défense gruyère

Les Bleus devaient, pour espérer l’emporter, au moins assurer le Smic du rugby, le combat. Ce ne fut même pas le RSA. Ils ont ainsi manqué la bagatelle de 23 plaquages face à des All Blacks qui se sont amusés, une fois le score acquis, à multiplier les passes après contact. Et lorsque le score était serré, ce sont des erreurs défensives individuelles qui ont permis aux Néo-Zélandais de se détacher: Brice Dulin qui se fait effacer d’un crochet intérieur par Nehe Milner-Skudder sur le deuxième essai (2), ou encore Noa Nakaitaci puis Scott Spedding incapables d’arrêter Julian Savea sur le quatrième (38).

Dusautoir et Michalak, triste sortie

Les Français ont donc tous failli individuellement. Le capitaine Thierry Dusautoir? Déjà trois plaquages manqués avant la demi-heure de jeu. Frédéric Michalak? Juste avant de sortir blessé, il se fait contrer sur un dégagement au pied par Brodie Retallick, qui n’a plus qu’à aller marquer le premier essai (11). Triste dernier match de Coupe du monde pour eux. Avant le repos, seul Louis Picamoles, par ses charges, a surnagé. Il a d’ailleurs marqué le seul essai français (36). Mais il a ensuite sombré et a perdu ses nerfs en écopant d’un carton jaune-orangé pour une brutalité sur Richie McCaw, au sol (47).

Encore et toujours les rucks

Les Bleus ont aussi péché collectivement. Ils savaient qu’ils devraient gagner la bataille des regroupements pour avoir une chance de s’imposer? Qu’ils devaient absolument redresser la barre dans ce secteur défaillant depuis le début de la compétition, et surtout contre l’Irlande lors du dernier match (9-24)? Ils l’ont pourtant perdue face à des All blacks plus prompts et plus puissants dans les nettoyages, ce qui leur a permis de développer leur jeu rapide. Exemple: en tout début de seconde période, ce ballon récupéré par les All Blacks sur une attaque française dans leurs 22 mètres qui leur ont permis de se dégager (44).

Les All Blacks princes des airs

Autre secteur qui n’avait pas fonctionné face aux Irlandais, la touche. Samedi, cela a été encore pire: quatre ballons perdus par les Bleus sur leurs propres lancer. Difficile dans ces conditions de pouvoir lancer le jeu. Mais Bleus ont aussi été battus dans les airs dans le jeu courant: ils n’ont pris quasiment aucun renvoi et le quatrième essai des All Blacks, qui distance définitivement les Bleus avant la mi-temps (29-13), part d’une chandelle de Dan Carter récupérée par Ben Smith.

Flamboyante Nouvelle-Zélande

Les All Blacks, eux, ont montré toute l’étendue du talent qui leur permet de dominer le monde depuis leur titre de champion du monde en 2011. Certains avaient émis des réserves sur la qualité de leur jeu en poules ? Elles ont été balayées par un collectif impressionnant servi par quelques individualités exceptionnelles qui se sont même permis de faire un concours de passes après-contact en seconde période. Mention spéciale au puissant et rapide ailier Julian Savea, auteur d’un triplé (29, 38, 59). A côtés des All Blacks, les Bleus ressemblaient à des joueurs de deuxième division.

AFP/M.R.