Vainqueurs de Rumelange le week-end dernier, les Nordistes vont passer l’hiver un peu plus sereinement : ils sont en bonne posture pour valider leur présence en play-offs.
L’année dernière, sous les ordres de Rafael Zmijewski, Diekirch avait réussi à atteindre le Final Four de la Coupe de Luxembourg, quelques jours seulement après avoir verrouillé sa 6e place en championnat au terme de la première phase. Un classement synonyme de qualification pour les play-offs aux côtés des gros bras du pays et, par conséquent, du maintien sans avoir à passer par le groupe de relégation. Cette saison, l’Allemand Werner Klöckner a pris la succession de Rafael Zmijewski, toujours au club, mais dans un rôle différent. «Nous souhaitons confirmer les succès de l’année précédente, expliquait à l’aube de l’exercice en cours le nouvel entraîneur, lui qui avait mené le Handball Esch en finale de la Challenge Cup en 2013. Les objectifs sont la 6e place et le Final Four mais, pour moi, il s’agit aussi de développer l’équipe et chaque joueur sur le plan athlétique.»
Et d’ajouter : «En outre, j’aimerais réduire l’écart avec le « Big Five » et tenter de gagner un ou deux matches face à ces équipes.» Vainqueurs du Standard, pensionnaire de l’étage du dessous, voici deux semaines, en quarts de finale de la Coupe, les Diekirchois ont atteint le premier : ils se sont hissés dans le dernier carré avec Esch et les Red Boys, déjà présents à ce stade de la compétition lors de la précédente édition, et avec Dudelange, le (petit) nouveau. Pour valider le deuxième, les joueurs du CHEV n’avaient pas le droit à l’erreur le week-end dernier face à Rumelange, leur principal rival dans la course à l’obtention de cette fameuse 6e place.
Un meilleur goal-average particulier
Avec deux points de retard au coup d’envoi, tout autre résultat qu’une victoire aurait quasiment définitivement anéanti les derniers espoirs de Diekirch. «Au début, la pression mentale était perceptible dans ma jeune équipe. À partir de la 20e minute, notre jeu s’est stabilisé grâce à notre défense qui fonctionnait de mieux en mieux. Nous avons pu refaire notre retard de trois buts et même atteindre la mi-temps avec un but d’avance. La deuxième période a été équilibrée jusqu’à la 50e minute. En fin de match, nous avons profité des nombreuses exclusions temporaires contre Rumelange pour prendre l’avantage. Nous étions préparés tactiquement au double marquage et nous avons finalement pu remporter une victoire de cinq buts», analyse le technicien du CHEV.
Grâce à ce succès de cinq buts, Mikolaj Szymyslik et ses équipiers, battus de trois unités à l’aller, ont chipé la 6e place à leurs adversaires du jour. Surtout, ils ont l’avantage d’avoir un meilleur goal-average particulier que leurs concurrents directs. Et quand on sait que les Rumelangeois affronteront Esch, Berchem et Dudelange, soit trois des membres du «Big Five», après la trêve hivernale, tandis que de leur côté, les Diekirchois en défieront deux (les Red Boys et Käerjeng) avant un dernier rendez-vous chez le voisin Mersch, la lanterne rouge en grande souffrance depuis deux journées, les play-offs ne semblent pas pouvoir échapper aux Nordistes.
Pas question de s’enflammer
Mais si ses protégés vont passer les fêtes de fin d’année dans la peau d’un qualifié pour cette échéance, pour l’heure rien n’est officiel. Alors pas question de s’enflammer. Au contraire. «Notre objectif principal est et a toujours été d’atteindre les play-offs pour le titre. Nous sommes sur la bonne voie, mais l’objectif n’est pas encore atteint, avertit l’Allemand. Nous devons encore nous rendre à Mersch et nous allons aborder cette tâche avec une grande concentration.» «Et il y a encore un objectif plus important, à savoir le développement individuel et collectif de l’équipe. Notre objectif ambitieux est de battre, si possible, l’une des équipes du « Big Five » cette saison encore», indique-t-il.
Pour ce faire, Diekirch pourra s’appuyer sur deux de ses dernières rencontres disputées devant les deux gros poissons que sont Käerjeng et Esch, perdues certes, mais avec un écart minime (quatre buts à chaque fois) comparé à ses précédentes sorties face aux autres ogres du championnat. «Cette saison, nous n’avons pas été épargnés par les blessures qui sont l’une des raisons de nos performances limitées. Lors des derniers matches, nous avons pu nous présenter avec un effectif de meilleure qualité. De plus, nous consolidons peu à peu notre système de jeu et l’équipe se développe en tant qu’équipe», conclut Werner Klöckner. Au point d’assurer sa présence en play-offs dès janvier en épinglant un cador à son tableau de chasse? Réponse l’année prochaine!