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[Promotion d’honneur] Canach atomise Erpeldange


Pedro Ferro échappe à Fons Leweck. Canach s'envole en tête. (photo Eddie Guillin)

Canach a explosé Erpeldange jeudi soir en match avancé de la 9e journée de Promotion d’honneur. En première période, le néo-leader a donné vie à chacune des visions de son coach. Ça a fini par faire lourd pour Erpeldange.

Il faut parfois enfiler ses moufles, deux paires de chaussettes et accepter de s’infliger un match du jeudi soir au fin fond de la campagne pour découvrir des trucs dingues qu’on ne soupçonnait même pas, mais qui valent le détour : Patrick Maurer, le coach de Canach, figurez-vous, a des superpouvoirs de divination. Oui oui, le même qui nous annonce, dans l’édition d’hier qu’il « n’imagine pas un gros score » face à Erpeldange, que « ce sera serré ». Après le carton que vous venez de deviner dans la fiche technique, forcément, vous avez des doutes et vous avez raison.

Mais jugez plutôt : à la 22 e , le voilà qui interpelle son défenseur central, Mickaël Négi pour l’inciter à monter sur un coup franc très lointain et excentré. « Vas-y, vas-y! Tu y vas et sois le premier dans le duel, je te jure, c’est du caviar! » Bonet frappe, plutôt très bien, plutôt très fort, avec un rebond parfait devant Almeida. Qui ne parvient pas à capter. Négi et personne d’autre surgit et conclut seul avec le but grand ouvert. Du caviar quoi. Ou plutôt, à ce niveau, des œufs de lump, mais cela fera l’affaire.

Toujours pas convaincus? On joue la 34 e minute. Sibenaler sèche Pedro devant la surface ou en tout cas, c’est ce que l’arbitre de la rencontre siffle puisqu’Erpeldange n’est pas plus d’accord que pour la première faute ayant amené… le premier but. « Ouh cette fois c’est la bonne, je la sens, je la sens! » Hystérique notre coach. La prémonition sans la boule de cristal. Bonet prend son élan, arme et scotche le portier erpeldangeois sur sa ligne pour accrocher la lucarne (2-0).

Bonet et Maquart font la musique

Que nous a-t-il encore raconté d’autre, le père Maurer? Ah oui, à Ferro, il a juré sans sourciller que « la prochaine accélération serait la bonne ». Après que la fameuse «prochaine accélération» ait été stoppée de façon un peu rustre dans la surface sans que M. Morais ne siffle penalty, la seconde lui permettra de s’arracher du marquage de Charles Leweck pour servir Lefranc dans l’espace. Siebenaler traîne dans sa remontée et permet au transfuge du Progrès de battre Almeida à ras de terre (3-0).

Bon, il n’a pas été question que de magie noire dans ce match. Erpeldange s’en serait sûrement un peu mieux tiré s’il avait pu égaliser trente secondes après l’ouverture du score sur un centre de Reichling qui a navigué devant la ligne de but du nouveau leader. Mais les Nordistes ont manqué d’organisateurs dans le jeu.

Ceux que Canach avait avec des Maquart et Bonet (directement impliqué sur quatre des cinq réalisations) diaboliques dans le jeu long pour le premier et dans le jeu court pour le second, durant 90 minutes. En contre, Lefranc, servi par Bonet qui venait de fixer Kips, va poursuivre la démonstration en ajustant le dernier rempart d’un tir en lucarne (4-0, 79e) avant que Bonet, de nouveau, d’une passe géniale, ne mette cette fois A. Amiche en scène et qui s’excentre pour terminer le boulot dans le but vide (5-0, 83e).

Note pour plus tard : penser à demander à Patrick Maurer, à la trêve hivernale s’il «voit» son équipe monter en fin de saison. Et si, par le plus grand des hasards, il n’aurait pas quelques tuyaux concernant les prochains numéros de l’Euromillions par hasard, aussi, tant qu’on y est….

Julien Mollereau

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