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Piratage informatique : une Ottangeoise raconte son calvaire


Lorsqu’elle ouvre un mail, des données cryptées apparaissent à la place du texte. (Photo Damien Golini)

Une Ottangeoise de 37 ans a porté plainte à deux reprises, cette année, pour des faits de cyberharcèlement et de vol de données. Elle dit subir l’acharnement d’un hacker qui l’empêcherait d’avoir accès à certains mails et contacts sur son téléphone. Son calvaire aurait commencé il y a un an.

Elle souhaite d’abord alerter sur une réalité : celle du piratage de données. Laure* a souhaité préserver son anonymat pour ne pas braquer la lumière sur elle. Mais elle veut aider d’autres victimes potentielles à se prémunir contre le piratage informatique. Alors elle veut livrer son histoire. « Toute ma vie a été volée. C’est de la traite d’être humain », dit-elle.

Tout a commencé il y a un an. Laure raconte qu’on lui a volé sa voiture, à l’intérieur de laquelle se trouvaient un ordinateur et un téléphone. Peu de temps après, elle s’aperçoit que sa boîte mail a été vidée. Des fichiers ont été supprimés. Elle décide alors d’ouvrir une autre adresse mail, sur un serveur sécurisé payant : rebelote.

Le contenu des mails est illisible. En lieu et place, des caractères alphanumériques qui ne veulent rien dire. « Je ne peux plus ouvrir mes pièces jointes. Je ne peux plus communiquer », rapporte-t-elle.

Téléphone piraté ?

Son calvaire ne s’arrête pas là. Elle assure que son téléphone a, lui aussi, été piraté. « Des contacts disparaissent. Et quand on essaie de m’appeler, on tombe sur ma messagerie, à laquelle je n’ai plus accès. » Elle soutient qu’un renvoi d’appel a été activé sur son téléphone à son insu. « Évidemment, je n’ai pas de preuves de ce que j’avance », tempère-t-elle. « Mais je suis convaincue que quelqu’un veut me pourrir la vie. Pourquoi moi ? », questionne-t-elle. La situation interroge d’autant qu’aucune rançon ne lui a été réclamée.

Laure a déposé deux plaintes en janvier et en novembre, à la gendarmerie. Une enquête a été ouverte. « Ce n’est pas un cas isolé », assure-t-on à la communauté de brigade d’Audun-le-Tiche. Difficile d’en savoir plus. En attendant, Laure se désole : « Je ne sais plus quoi faire. Quitter le pays ? J’y réfléchis. » Son conseil ? « Toujours enregistrer ses documents sensibles sur une clé USB, et imprimer ses fichiers précieux. »

*Le prénom a été changé