Le Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE) se félicite du projet de réforme de la nationalité et appelle au consensus politique, au-delà de « l’émotion négative » que le sujet peut entraîner dans le contexte de la crise des réfugiés.
Dans un communiqué, le Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE) déclare «avoir pris connaissance de l’avant-projet de loi sur la nationalité présenté par le ministre de la Justice, Félix Braz. Cet avant-projet, grâce, entre autres, à la réintroduction de l’acquisition de la nationalité par option et les dérogations accordées aux personnes apatrides et réfugiées, se conforme à la Convention européenne sur la nationalité, que le Luxembourg a signée en 2008.»
Le CLAE «se félicite que de nombreuses dispositions, telle que l’introduction du droit du sol pour lequel il milite depuis le début des années 2000, aient trouvé place dans un texte qu’il juge équilibré.» Il souhaite que «ce droit du sol soit élargi au niveau européen. »
Selon le comité, la nationalité « ne doit pas être considérée comme un privilège mais rester un droit et estime que l’ouverture de ce droit ne met pas en péril l’être luxembourgeois. Au contraire, elle renforce les liens entre tous les citoyens et relie l’histoire du Luxembourg pour un devenir commun. » Le CLAE demande « qu’un consensus politique, tant au niveau de la majorité que de l’opposition, soit trouvé autour de cet avant-projet de loi et souhaite que le discours public distingue bien le dépôt de ce texte de l’émotion parfois négative que soulève actuellement l’arrivée des réfugiés en Europe et au Grand-Duché ».
Pour rappel, la réforme présentée par Félix Braz prévoit également l’allègement des tests de luxembourgeois. Des critiques ont fusé de la part de l’ADR et de la plate-forme nee2015.lu, ainsi que du syndicat de la fonction publique, la CGFP, y voyant chacun l’octroi d’une nationalité « au rabais ».
Le Quotidien