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Comment est répartie la population luxembourgeoise ?


Près d'un habitant sur cinq vit dans la capitale. (Photo : Editpress)

Selon le Statec, l’accroissement de la population a engendré une densification importante des zones déjà urbanisées. Près d’un habitant sur cinq vit dans la capitale.

Dans un rapport publié ce jeudi, le Statec a analysé la répartition de la population luxembourgeoise. Tout d’abord, elle observe que le noyau d’habitat du Luxembourg se situe dans sa capitale. Le noyau d’habitat compte, en effet, près de 170 000 habitants. En 2021, Luxembourg est ainsi la ville la plus peuplée du pays avec un total de plus de 128 097 habitants, bien derrière la deuxième ville du Luxembourg, Esch-sur-Alzette qui comprend près de 36 117 habitants. Un accroissement important de la population de la capitale lié directement à la croissance démographique que connaît le Luxembourg depuis quelques années. En effet, selon le Statec, son taux de croissance annuel moyen de 2.3% est l’un des plus élevés d’Europe.

Au sud du pays, trois autres communes dépassent les 20 000 habitants. Il s’agit de Differdange, Dudelange et Pétange. Plus du tiers de la population vit dans ces cinq communes. Elles sont ensuite suivies par quelques villes comptant plus de 10 000 habitants. Le Statec cite Sanem, Hesperange, Bettembourg, Käerjeng, Mamer, Strassen et Mersch. Des communes qui forment ensemble deux grands pôles urbains représentant la moitié de la population totale du pays (51,7%).

Quant aux communes qui comptent une population entre 5 000 à 10 000 habitants, elles se situent pour la plupart, dans la bande sud de la périphérie nord-est de Luxembourg ou près des frontières allemandes ou françaises. Elles représentent 20% du total de la population.

D’après les données de l’institut de statistiques, de manière globale, « la comparaison des populations communales entre 2011 et 2021 ne montre pas de changement radical. Il note que « l »accroissement apparaît de façon plutôt équilibrée en fonction de la population précédente, sans que de nouvelles polarités n’apparaissent, malgré l’important ajout de population en volume ».

Une répartition stable de la population

Pour analyser au mieux la répartition de la population, le Statec a utilisé plusieurs cartes subdivisant le pays en cellules de 1 km². Ainsi selon leur analyse, la ville de Luxembourg compte une cellule de 14 663 habitants. Celle-ci s’étend sur les quartiers de la gare, Bonnevoie-Nord, et Bonnevoie-Sud.

Du côté d’Esch-sur-Alzette, la cellule comprend 11 196 résidents et comprend le quartier de Uecht, une partie du Brill, Bruch et Al Esch.

Après analyse, le Statec observe une « grande stabilité » par rapport à 2011. « Il n’y a pas eu, en dix ans, d’apparition de nouvelles cellules très peuplées. Les niveaux de densité sont plus élevés, mais la distribution spatiale est très similaire malgré l’ajout de 131 588 habitants », précise-t-il dans son rapport.

De plus, entre 2011 et 2021, l’institut de statistiques luxembourgeois observe « un renforcement de la concentration dans le bassin minier et la capitale ». Parmi les villes qui connaissent les hausses les plus importantes : la ville de Luxembourg et celle de Differdange.

Dans le bassin minier, les hausses de population sont plutôt concentrées dans les cellules centrales des villes. Les baisses sont plutôt visibles dans les zones périphériques.

La moitié de la population vit dans des zones denses

Selon les chiffres du Statec en 2021, la structure urbaine du territoire est marquée par un contraste entre le sud et le centre du pays avec le nord qui reste fortement rural. Ainsi, en 2021, plus de la moitié totale du Luxembourg réside dans des villes relativement denses, 24,5% dans le centre urbain, 20,9% dans des clusters urbains denses et 8,1% dans des clusters semi-denses.

Le Statec note qu’entre 2011 et 2021, le changement le plus saisissant spatialement est « l’agrandissement du cluster urbain de Luxembourg » vers le nord et l’ouest. Il note que depuis 10 ans, la population s’est davantage concentrée dans les zones denses et en particulier dans le centre urbain (+70.9%) et les villes denses et semi-denses (+55,1% et +72.7%). L’institut de statistiques indique que la population se concentre essentiellement au sein des zones déjà urbanisées et « tend davantage à se regrouper dans les zones déjà relativement denses sans se disperser ».

A noter que le noyau de Luxembourg comprend à lui seul 27% de la population du pays. Il possède ainsi 4 fois la population du deuxième noyau, Differdange et 5 fois celle du troisième noyau, Esch. A contrario, seulement 3,4% de la population vit de manière dispersée, c’est-à-dire en dehors des 308 noyaux.