Après avoir raté son match aller à la maison, le T71 retrouve ce soir les Slovaques de Piestanske Cajky. Avec l’intention de montrer un autre visage.
C’est sur le coup de 11 h 15, après un voyage sans encombre, que les Dudelangeoises ont rejoint l’hôtel Magnolia, à Piestany, mardi matin. Après s’être levées très tôt et s’être donné rendez-vous pour 5 h 15 au Findel, elles ont embarqué à bord d’un vol Luxair à destination de Vienne, d’où elles sont montées dans trois minibus pour faire les 160 km restants pour arriver dans cette ville d’un peu moins de 30 000 habitants, située au bord du Váh, un affluent du Danube.
C’est en effet là, en Slovaquie, qu’elles disputent ce soir l’avant-dernière rencontre de leur campagne européenne 2023/2024. Face à elles, les joueuses du Piestanske Cajky, qui étaient reparties du Grimler avec une large victoire (52-70), alors que jusqu’à la mi-temps, le T71 faisait jeu égal avec son adversaire. Il s’agit de la seule victoire des Slovaques, qui restent sur une très courte défaite en Pologne face à Gorzow, au début du mois.
Jérôme Altmann, le coach dudelangeois, se souvient parfaitement de ce qui s’est passé. Et il n’avait clairement pas apprécié l’engagement, ou plutôt le manque d’engagement, de son équipe : «Même si le match était serré, dès le début, j’ai senti qu’on n’était pas dedans. On n’avait pas l’énergie nécessaire pour être au rendez-vous dès le début dans un match d’Eurocup.»
Après cette mauvaise prestation, Dudelange avait fait un non-match une semaine plus tard contre les Polonaises de Gorzow (53-93) : «On a dû recadrer les choses. Et on a ensuite montré une bonne réaction.» Effectivement, même si la défaite était une nouvelle fois au rendez-vous, la partition était bien plus aboutie contre Gérone, la meilleure équipe de la poule, toujours invaincue (68-86).
Après la trêve internationale, durant laquelle les entraînements se sont poursuivis sans les trois internationales (Ehis Etute, Catherine Mreches et Michelle Dittgen), le T71 a pu faire reposer certaines cadres de l’équipe, comme la capitaine Catherine Mreches, qui sort, il faut le rappeler, d’une très grave fracture de fatigue qui l’a tenue éloignée des parquets pendant de très longs mois.
Le tout, malgré un programme chargé puisqu’en plus d’un match de championnat, il y avait également une rencontre en Coupe. Heureusement, deux formalités. Dont la dernière, dimanche à Soleuvre : «C’est à double tranchant. D’un côté, c’est bien parce qu’on a pu permettre à certaines joueuses de se reposer. Mais d’un autre, ça ne nous prépare pas du tout à ce qui nous attend en Eurocup.»
Mettre de l’énergie d’entrée
Et ce qui les attend, dès ce soir (18 h), c’est donc les retrouvailles avec Piestany : «À l’issue du match, j’ai discuté avec le coach adverse et il m’a dit qu’il s’attendait à un match plus compliqué contre nous.» Sur le papier, les Slovaques, même si elles l’ont largement emporté lors du match aller, ne paraissent pas pour autant un obstacle infranchissable. Et partant du principe qu’un match ne ressemble jamais à un autre, c’est avec la ferme volonté de montrer leur meilleur visage et, pourquoi pas, d’aller chercher une victoire, que Catherine Mreches et ses coéquipières se présenteront tout à l’heure sur le parquet de la Diplomat Arena.
Comme d’habitude, le physique sera à l’avantage des adversaires des joueuses du T71 : «On devra compenser ce déficit physique par la volonté et la gnaque!» Pour ces retrouvailles en Eurocup, l’effectif est quelque peu modifié par rapport à celui du championnat. Et il faut donc composer notamment sans Nadia Mossong, qui n’effectue pas les déplacements européens avec l’équipe cette saison.
Ce soir, les joueuses dudelangeoises auront pour objectif de montrer d’entrée qu’elles ne sont pas là pour rigoler. Qu’elles ont retenu les leçons du passé. Et qu’elles seront immédiatement « dedans » : «Le but, c’est d’être compétitifs. D’être au top de nos capacités. De jouer à notre maximum, ce qui n’avait clairement pas été le cas contre Piestany ni contre Gorzow la semaine suivante», souligne encore Jérôme Altmann. Maintenant, est-ce que si c’est le cas, la victoire sera au bout? Il y a beaucoup trop d’inconnues dans cette équation pour pouvoir y répondre aisément : «Cela dépend de la forme du jour. De l’adversaire. De notre capacité à jouer avec l’énergie nécessaire et à rester fidèles à nos principes. Elles ont un collectif fort qui sait appliquer une certaine pression. À nous de savoir gérer tout cela.»
Alors, le T71 quittera-t-il la Slovaquie avec, au moins, le sentiment du devoir accompli et pourquoi pas même une petite victoire… Réponse ce mercredi soir, en début de soirée !