Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le parti réformateur appelle le futur gouvernement à se montrer plus strict envers les migrants qui n’ont pas de perspective d’obtenir l’asile au Luxembourg.
Dans un communiqué diffusé hier, l’ADR fustige l’«échec» de la politique migratoire menée par le Luxembourg et l’Union européenne. Le camp provisoire installé par des demandeurs d’asile à l’abri du pont Adolphe en serait la preuve. «À l’image d’autres pays, le Luxembourg touche à ses limites (d’accueil)», souligne le parti réformiste, siégeant avec cinq députés à la Chambre.
Au lieu de «fermer les yeux», il faudrait mener une «politique sincère» en admettant cet échec. «Nous ne pouvons pas accueillir davantage de migrants, excepté ceux qui ont un vrai droit à l’asile et arrivent par des voies légales», avance l’ADR, décidé à «stopper la migration irrégulière». Sans réaction de la part du prochain gouvernement conservateur-libéral, les foyers d’accueil resteraient débordés, tandis que les résidents luxembourgeois seraient «mis en concurrence» avec les réfugiés pour obtenir un logement social. En outre, l’intégration ferait défaut, les écoles «débordées» et «beaucoup» de migrants, au pays depuis plusieurs années, «ne travaillent toujours pas, mais vivent des aides sociales étatiques».
L’ADR cite l’exemple d’autres pays pour réclamer une politique migratoire plus restrictive, en fermant la porte aux «réfugiés économiques, sans perspective d’obtenir l’asile», et en «accélérant l’expulsion de demandeurs d’asile déboutés ou criminels».
«La plupart des États membres de l’UE appliquent des règles beaucoup plus strictes que le Luxembourg. Ceux qui ne le font pas encore, sont en train de changer de position. Il est urgent que le Luxembourg se décide à mener une politique migratoire plus réaliste», conclut l’ADR, en invitant le CSV et le DP d’«entamer un autre chemin» que le gouvernement sortant.
Taper sur les réfugiés, c’est nauséabond et simpliste, mais confondre logements de fortune pour réfugiés, logements sociaux et hôtels de luxe, tout en omettant que les aides étatiques se réduisent déjà à 25 Euros par semaine, c’est carrément grossier… Mais c’est ça, le populisme xénophobe !
Peut-être Fernand Kartheiser et Fred Keup devraient-ils se résoudre à deux conclusions fondamentales :
1) La migration de fuite est aussi due au changement climatique qui lui est la conséquence du mode de vie « de luxe » que justement l’ADR ne veut surtout pas remettre en question, alors que l’Australie accorde désormais l’asyle à tous les habitants des îles Tuvalu vouées à disparaître ;
2) Que 80% de notre croissance démographique est d’origine intra-européenne, donc une migration légale qui elle est aussi une conséquence de notre modèle économique. Or, une alternative appart la nostalgie rurale d’un passé soi-disant glorieux n’est pas en vue !