Walid Jarmouni, avec 7 buts en 11 matches, assume pour l’heure avec brio la succession d’un autre ex-Sochalien, Elias Filet.
Début novembre, Elias Filet n’avait pas encore pris son envol avec le Progrès. Le joueur qui évolue aujourd’hui en D1 croate, à Istra (6 apparitions, 1 but), n’avait alors inscrit que quatre petits buts en DN. Alors Walid Jarmouni, déjà passé par la Ligue 2 (10 matches, 0 but avec Sochaux et Pau) ou le National 1 (28 matches, 6 buts avec Sète et le Paris 13 Atlético), semble sur des bases encore plus élevées (7 buts et une passe décisive, sans compter celui inscrit en Coupe, assorti de trois passes) qui font que Niederkorn n’aura pas à s’en plaindre, fin mai prochain. Si le club parvient à s’aligner sur les performances de son avant-centre…
Vous êtes comme tous les joueurs du monde ? Quand vous prenez la suite d’un joueur qui a planté 20 buts, vous détestez l’idée qu’on puisse chercher à établir une comparaison ?
Walid Jarmouni : Comparer, c’est la loi en football! Quand on voit partir un joueur qui a mis autant de buts, on attend au minimum la même chose de son successeur. Voire plus! Elias Filet, j’ai joué avec lui à Sochaux, quand j’étais plus jeune. C’est un très bon élément qui a bien travaillé.
Vous êtes pour l’heure très largement sur ses temps de passage.
Je pense que je peux encore faire mieux. J’aimerais qu’on puisse dire en fin de saison : « On a bien fait de prendre Jarmouni ». Qui dirait le contraire? D’ailleurs, c’est ce qui va se passer! (il sourit).
Statistiquement, c’est d’ores et déjà la meilleure saison de votre courte carrière ?
Oui! Bien sûr! C’est la première fois que j’enchaîne, qu’on me fait confiance, que je peux prendre mon rythme. De toute façon, vu ce que j’ai joué, ce n’était pas très compliqué de faire mieux que mes deux ou trois dernières saisons. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas réussi ailleurs, avant. Mais je sais que j’avais besoin de bonnes conditions. Et là, elles sont très bonnes.
Ce n’est pas très compliqué de faire mieux
Vous avez été notamment coaché à Pau par Didier Tholot, un ancien avant-centre de Bordeaux ayant évolué avec Zinedine Zidane. Qu’avez-vous appris avec lui ?
Pas mal de choses! Il a essayé de m’inculquer le sens du déplacement, de m’apprendre à me projeter, à sentir les bons coups…
Vous dites « essayé »… On dirait qu’il a réussi, non ?
Pardon, je me suis mal exprimé. Oui, il a réussi.
Et Jeff Strasser, quel est son apport ?
Oh, lui aussi m’a déjà beaucoup apporté. Notamment sur la combativité, sur le fait de ne jamais rien lâcher. Lui sait donner confiance à ses joueurs. Mais un ancien attaquant vous apprend plus à marquer, à battre un gardien, tandis qu’un ancien défenseur vous apprend plus à contourner une défense, c’est-à-dire à vous retrouver devant le gardien.
Le Progrès est-il trop lent, en ce moment, dans sa prise de points ?
Ah ben, on ne peut pas dire le contraire. On ne peut pas se satisfaire de deux nuls contre deux bonnes équipes du ventre mou. J’espère que contre Käerjeng, on transformera ces nuls en victoire.
Vous devriez être leaders ?
Avec des « si », on refait le monde. Disons qu’on mérite notre troisième place. Pour faire mieux, il nous faut régler de petits détails qui font la différence. Me concernant, il s’agit du repositionnement, du pressing et de la transition défensive. En tant qu’attaquant, on veut toujours marquer plus, mais ce qui pourrait nous aider, là, c’est de prendre moins de buts.