[Sélection nationale] Le M-Block promet : «lundi, ce sera une ambiance de fous»

Pour la petite finale contre la Slovaquie, lundi, les supporters sont prêts à s’enflammer. Et ils prévoient déjà un déferlement sur le Liechtenstein, en novembre. Voire sur l’Allemagne en juin 2024?

Ses membres devaient s’y attendre mais c’est une évidence : le M-Block grandit. Ils étaient 80 il y a quelques mois? Ils sont, à la louche 120 à 130 selon le kapo du groupe ultra, Bob Gebele. Et encore, ce pourrait être bien plus, «mais on ne rentre pas comme ça au M-Block. On doit d’abord vérifier que ce sont des gens qui veulent être là à tous les matches et pas des opportunistes qui ne seront là que pour les grands matches. On a même lancé une section jeunes, pour les initier au mouvement ultra».

Le M-Block lâche plus de 6 000 euros pour être là en masse au Liechtenstein

Les Compadres Tridefa, club fermé d’amis qui s’est constitué il y a quelques années, reçoit aussi pas mal de demandes mais n’ouvre pas les portes. Cela ne l’empêchera pas, devant la «hype» que représentent les Roud Léiwen, de monter des non-membres dans le bus qui se rendra au Liechtenstein, dans un mois, un voyage pour lequel 21 personnes sont déjà inscrites. Mais c’est un chiffre qui a vocation à croître parce que la qualification pourrait s’y jouer. Devant une très grosse assemblée de fans luxembourgeois puisqu’environ 90 étudiants ont promis de monter d’Innsbruck et que le M-Block lui-même affrète un bus pour 70 personnes et a carrément privatisé une auberge de jeunesse. Prix de cette invasion : plus de 6 000 euros.

C’est d’époque. Les supporters ne reculent plus devant aucun sacrifice. Ils sentent que quelque chose d’immense est potentiellement sur le point d’arriver et veulent y prendre leur part active. Ils étaient déjà une cinquantaine à Reykjavik, à presque cinq heures de vol de chez eux. Et pour eux, c’est normal. «Lundi, contre la Slovaquie, on aura un rôle crucial, estime Bob Gebele. Chez nous, tout le monde est chaud. On a préparé un gros tifo pour la Slovaquie». Il restera secret, déclare le kapo, qui a d’ores et déjà pris un mois de congés sans solde auprès de son employeur pour pouvoir assister à l’Euro, tant il est sûr que son pays y sera.

«Tout le monde veut y être, ça va être chaud»

Raymond François, des Compadres Trideca, est plus réservé pour l’heure, mais on le sent prêt à emboîter le pas. «On sent qu’au pays, les gens sont chauds. Sur les réseaux, en général, on reçoit au maximum deux ou trois demandes de billets en dernière minutes. Là, pour la Slovaquie, on doit en être à une cinquantaine. Tout le monde veut y être. Ça va être chaud». «Oui, lundi, ça va être une ambiance de fous», assure Gebele.

«Mais moi, sans vouloir me montrer superstitieux, je regarde encore de loin, pour juin prochain, sourit Raymond François. C’est tellement surréaliste, ce qui nous arrive! C’est si fou. Je ne veux pas encore me renseigner pour des billets à l’Euro… Mais peut-être que je vais commencer à le faire lundi soir… Combien de tickets on peut avoir? J’espère qu’on aurait un coup de pouce de la FLF!» Les deux responsables sont en tout cas sur une seule et même ligne concernant l’avenir direct : si les Roud Léiwen ne se qualifient pas via cette phase de groupe, tous sont prêts à suivre un éventuel mouvement jusqu’en Géorgie pour les barrages, fin mars. Il se passe clairement un truc…

Julien Mollereau