COUPE DU MONDE À TANGER Pas moins de trois Luxembourgeois en quête de points sont engagés dimanche.
La saison de triathlon est encore loin d’être terminée. Et avant de se diriger vers l’Asie où trois Coupes du monde vont s’enchaîner de la mi à la fin octobre, les triathlètes font une excursion en Afrique. C’est en effet à Tanger que se tient la manche de Coupe du monde du week-end.
Un rendez-vous coché sur le calendrier de la plupart des meilleurs spécialistes grand-ducaux, qui se sont déplacés au Maroc avec pour objectif de prendre un maximum de points, histoire de progresser au ranking olympique. Pour rappel, si les JO débutaient demain, le Luxembourg aurait deux représentants, un chez les dames et un chez les messieurs.
Des attentes «pas trop élevées»
Mais évidemment, il reste encore beaucoup de temps et d’épreuves pour bousculer la hiérarchie. Et après être tombé malade à Karlovy Vary, où il espérait bien briller, Bob Haller compte bien sur le rendez-vous marocain pour repartir de l’avant. Dans une course qui ne figurait initialement pas à son programme : «Je vais beaucoup mieux. J’ai pu faire quelques bonnes semaines d’entraînement. On a vu qu’il y avait la possibilité de prendre des points, alors on s’est dit qu’on allait tenter le coup. C’est pour cela qu’on a décidé à la dernière minute de venir ici. On va faire du mieux possible.»
De son côté, Stefan Zachäus avait quant à lui prévu de s’aligner au départ de cette épreuve. Qui doit lui servir de bonne préparation avant Rome, dans une semaine : «Au Maroc, je veux encore voir la vitesse à laquelle on enfile les chaussures de course à pied et avoir une course dure. Le but, c’est de vraiment passer à l’attaque à Rome la semaine prochaine et de prendre Tanger comme une bonne épreuve d’échauffement», confie le dernier participant luxembourgeois aux JO, qui a profité de cet été pour se marier : «Je n’ai repris l’entraînement qu’il y a quatre semaines à peine, d’où des attentes pas trop élevées.»
Carpe diem pour Eva Daniëls
Pour la dernière représentante grand-ducale présente au Maroc, la donne est un peu différente. En effet, la jeune triathlète, parfois sujette au stress, a décidé de changer sa manière de voir les choses : «Le résultat m’est égal même si c’est une course de qualification pour Paris. L’année dernière a été tellement difficile que j’ai décidé d’en retirer uniquement le positif. Je me suis développée personnellement et mon focus a changé. Maintenant, je n’entre pas dans une course en me disant que je dois faire une bonne course pour me qualifier. Mais je veux pouvoir mettre en place tout ce que je sais faire, tout ce que je peux faire. Sans stress. En prenant du plaisir. Avoir confiance en mes capacités. Et être capable d’être résistante. Dans une course, il y a des hauts et des bas. Quand je suis dans un bas, je ne veux pas abandonner, baisser les bras. Au final, si ça ne se passe pas bien, tant pis. Et si ça se passe bien et que je prends des points, je n’en serai que plus heureuse encore. Mon résultat ne va plus définir ce que je suis !» Des paroles pleines de sagesse pour une jeune femme de 22 ans. Qui est loin d’être écartée de la course à la qualification olympique.
Jeanne Lehair à Malibu
Maintenant que la saison de WTCS est terminée, avec une superbe huitième place mondiale au classement général final, Jeanne Lehair, qui a pratiquement d’ores et déjà assuré sa place pour les Jeux de Paris, peut se concentrer sur elle-même. Elle dispute en effet la troisième et avant-dernière manche de la Superleague. Après une superbe victoire à Londres, elle était bien partie pour enchaîner à Toulouse, avant de se faire disqualifier pour avoir poussé son vélo alors que son casque n’était pas complètement fixé. Samedi, c’est donc à Malibu qu’elle retrouvera les meilleures mondiales dans un format Eliminator. La règle est simple : trois triathlons classiques (natation, vélo, course à pied). Les trois dernières sont éliminées ainsi que celles qui sont à plus de 90″ de la tête de course. Les deux premiers triathlons sont en mode mass start, avec le départ de tout le monde ensemble. Le troisième est en poursuite, avec la première qui s’élance avec l’avance accumulée durant les deux courses sur ses poursuivantes, qui s’élancent à tour de rôle. La première à franchir la ligne est la gagnante.