Le nouveau concept de mobilité de Belval a été présenté ce jeudi. La réflexion, engagée depuis plusieurs années, mènera le site vers une mobilité plus durable et active.
Au début des années 2000, Belval était encore une page blanche. Au fil des années, le projet imaginé a pris corps pour être pleinement opérationnel aujourd’hui. Mais de nombreux chantiers sont encore dans les cartons. Les ministres de la Mobilité, François Bausch, de l’Environnement, Joëlle Welfring, et de l’Energie, Claude Turmes, accompagnés des bourgmestres d’Esch et Sanem, Georges Mischo et Simone Asselborn-Bintz, ont donc organisé un point d’étape pour annoncer les prochaines réalisations.
Un premier ensemble d’infrastructures a déjà permis de désenclaver le site afin de le rendre plus attractif. La gare Belval-Université (inaugurée en 2010), l’arrêt Belval-Lycée (finalisé en 2011) et le P+R Belval (mis en place en 2013) ont permis la création d’un premier hub intermodal. Ce dernier a finalement été complété à la fin du mois de mai 2023 par la mise en service de la liaison Micheville avec la jonction de l’A4 vers la ville de Luxembourg. «Il s’agissait à l’époque de rendre crédible et opérationnelle l’offre tertiaire, universitaire, scientifique et résidentielle tel que le proposait le projet de reconversion de l’ancienne friche industrielle», a rappelé François Bausch.
Doubler les trajets à pied
Mais en 20 ans les habitudes ont changées et le modes de déplacement avec elles. Le gouvernement a donc fixé de nouveaux objectifs pour la région Sud et pour Belval à l’horizon 2035 :
- doubler le nombre de trajets en transports en commun (160 000 trajets en 2035)
- doubler le nombre de trajets à pied (128 000 en 2035)
- multiplier par quatorze le nombre de trajets à vélo (80 000 en 2035)
Pour y arriver, l’espace public doit être réorganisé pour se concentrer davantage sur les mouvements de personnes. Des ambitions qui se concrétiseront dès 2028 avec l’achèvement du couloir à haut niveau de services (CHNS) et du réseau de pistes cyclables. En 2033, c’est l’arrivée du tram jusqu’à Belvaux-Mairie qui complétera ces installations.
Vers des espaces plus verts
Pour les intégrer au paysage de Belval, une révision en profondeur de l’organisation des voiries est nécessaire, plus particulièrement sur les boulevards Porte de France, de la Recherche, du Jazz et des Lumières. L’avenue du Rock’n’Roll et celle de la Fonte seront quant à elles transformées en shared spaces permanents, pouvant être adaptés en espace événementiel à l’occasion des grandes manifestations, tandis que le boulevard Porte de France deviendra un hub de mobilité dédié au covoiturage ainsi qu’à l’autopartage de véhicules électriques et de vélos.
Cette mobilité plus durable doit aussi s’inscrire dans un cadre de vie plus vert dans un quartier où le béton est encore omniprésent. L’objectif est donc de «créer davantage de surfaces vertes», annonce Claude Turmes. La désimperméabilisation des sols au profit de la création d’îlots de verdure récréatifs ou de repos est aussi au programme. «Ces mesures visent à redonner toute leur place aux espaces aménagés et renaturés mis à disposition des utilisateurs dans un contexte d’apaisement des conflits d’usages», conclut Joëlle Welfring.
…et qui est-ce qui a fait le choix de ce désert de béton qu’est Belval aujourd’hui? Il faut arrêter de tout remettre sur le dos des soit-disant consommateurs trop peu flexibles… Au contraire, un peu plus d’accessibilité, de lignes guidantes, de feux sonores, ce serait pas mal!