Tracts, affiches, petits panneaux : toute la panoplie électorale est actuellement déployée à travers le pays pour ces élections législatives qui verront leur aboutissement le 8 octobre.
En attendant, il va falloir composer avec ce paysage éphémère, coloré et surtout constellé de visages souriants ou de figures un peu moins à l’aise pour ceux qui débutent en politique. Évidemment, des idiots jouent des poings, du stylo ou même de la carabine sur certaines de ces affiches pour les martyriser. C’est plus simple que le débat. Nous les avions déjà croisés lors des élections communales au printemps. Ils sont de retour en automne.
Pour les plus lâches, ce type de geste est moins compliqué que de contester publiquement les idées de personnes qui, elles, ont décidé de s’engager. Qu’il s’agisse de candidats connus et reconnus ou de personnes un peu plus anonymes, tous ont le courage de se frotter au scrutin et à l’avis de leurs concitoyens.
Ceux qui ragent devant certaines affiches devraient se mettre à la politique, créer leur parti, exposer leurs idées. Bref, assumer leur vision du monde. Nous sommes en démocratie. Tout le monde peut se lancer dans une course électorale. Mais après, encore faut-il rassembler quelques électeurs.
Oui, les panneaux qui fleurissent un peu partout font parfois froncer les sourcils et leur mauvais état à cause des intempéries peut enlaidir nos rues. D’accord, les tracts et les programmes politiques encombrent les boîtes aux lettres, même chez ceux qui ont demandé de ne pas recevoir de publicité avec le fameux petit autocollant.
Mais nous sommes à un moment important de la vie démocratique du pays. Les électeurs vont devoir choisir dans quelle direction va aller le Grand-Duché durant les cinq prochaines années. Et tout cet attirail qui envahit nos rues fait partie du processus. À bien y réfléchir, qui voudrait d’une élection en catimini sur les réseaux sociaux ?
La technologie a du bon, la tradition également. Et pour tous ceux qui râlent, qu’ils se disent que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Mais un moment si important quand on sait que dans certains pays, il n’y a bien souvent qu’une seule et même tête sur toutes les affiches lors des élections.