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[Ligue des Nations féminine] Des regrets, mais surtout des promesses


La joie des Luxembourgeoises sur l’égalisation de Lourenco a laissé place à la frustration du match nul.

Tenues en échec par la Géorgie, les Roud Léiwinnen méritaient mieux hier soir. Mais leur prestation suscite aussi pas mal d’espoirs pour la suite.

Il fallait voir Caroline Jorge et Charlotte Schmit quitter la pelouse du stade Émile-Mayrisch à 2 000 à l’heure, malgré leurs 93 minutes dans les cannes, pour comprendre que les Luxembourgeoises voulaient plus que le nul (1-1) qui se dessinait face à la Géorgie, hier soir lors de la 2e journée d’une Ligue des nations qu’elles avaient idéalement commencée vendredi en Lituanie (0-2).

Elles ont finalement dû s’en contenter, mais on peut le dire sans trop risquer d’être taxé de chauvinisme : si celui-ci les maintient à la 2e place (derrière la Turquie, victorieuse 2-0 de la Lituanie hier, après avoir battu la Géorgie 3-0) de leur poule de Ligue C, les Roud Léiwinnen méritaient clairement mieux qu’un point.

Mais il aurait, pour cela, fallu se montrer un peu plus tranchantes et audacieuses dans les vingt derniers mètres. Et bénéficier, peut-être, d’un arbitrage un poil plus juste : il semblait y avoir faute dans la surface sur Jorge juste avant la pause, et on se demande encore comment Mme Pingiou a pu ne pas broncher quand Amy Thompson s’est fait sécher alors qu’elle filait au but à moins d’un quart d’heure du terme (77e). Mais, pour le reste, les joueuses grand-ducales peuvent se satisfaire de leur production, qui a par ailleurs plutôt emballé le public eschois.

Sous les yeux de Luc Holtz, mais aussi de l’ancien international français Morgan Schneiderlin (ex-Southampton, Manchester United, Everton ou Nice), les joueuses de Dan Santos ont immédiatement pris le jeu à leur compte. Emmenées par une charnière Machado-Kremer assez intraitable jusqu’à la sortie sur blessure de la première (34e), et un côté droit où Leila Schmit et Caroline Jorge n’ont pas ménagé leurs efforts en première période, les Roud Léiwinnen auraient ainsi, comme en Lituanie vendredi, pu ouvrir le score dès la 8e minute si Thompson, servie en retrait par Jorge, avait plus appuyé sa reprise du plat du pied.

Des balles de 2-1… mais aussi de 1-2

Bien plus entreprenantes dans le jeu, mais peut-être pas assez face à la cage géorgienne, les équipières de Marta Estevez se sont néanmoins fait doucher sur la première tentative géorgienne de la partie, une frappe lointaine de Cheminava sur laquelle Schlimé s’est loupée (0-1, 27e).

Douchées, mais pas coulées : sept minutes plus tard, sur une action partie de la gauche et un service d’Estevez, Joana Lourenco – par ailleurs très remuante – a égalisé, d’un bel enchaînement dans les 16 mètres (1-1, 34e).

Derrière, il restait 56 minutes pour faire la différence, mais les Luxembourgeoises ne l’ont malheureusement jamais faite, malgré une maîtrise assez nette du cuir, des sorties de balle intéressantes et des situations qui l’étaient tout autant. Mais Jorge a manqué de spontanéité alors que Gabelaia, la gardienne géorgienne, avait glissé (40e), Estevez a manqué de peu le cadre (43e), un lob de Thompson, qui avait profité d’une autre glissade adverse, est passé de peu à côté (70e), et une ultime tête de la n° 9 a fini dans les gants de Gabelaia (90e).

À trop se découvrir pour aller chercher le 2-1, les Roud Léiwinnen auraient pu se faire punir, quand une tête de Bukhrikidze a frôlé le poteau (72e) ou qu’une tentative lointaine de Cheminava a obligé Schlimé à se déployer (90+5).

Mais ces deux frayeurs ne suffiront certainement pas à atténuer leurs regrets. Ni les espoirs, pour la suite de la compétition, que fait naître une telle production.