Amis ou pas, le Suisse Stan Wawrinka (4e mondial) n’a eu aucune pitié pour le Français Benoît Paire (32e), qu’il a corrigé 6-2, 6-4 en à peine 65 minutes dimanche, en finale du tournoi ATP 500 de Tokyo.
«J’ai perdu face à mon meilleur ami donc je ne suis pas vraiment triste», a réagi le Français, pas toujours aussi bon perdant, en révélant qu’une douleur à la cheville gauche l’a non seulement handicapé en finale mais l’oblige à déclarer forfait pour le Masters 1000 de Shanghai qui débute ce dimanche.
Après une semaine au cours de laquelle il a battu Grigor Dimitrov (21e mondial), Nick Kyrgios (34e) et le tenant du titre Kei Nishikori (6e), Paire aura donc manqué la dernière marche qui lui aurait permis de remporter son premier tournoi de la catégorie ATP 500.
«Quand je me suis réveillé ce matin, je ne pouvais pas marcher. Une heure avant le match, je n’étais pas sûr de pouvoir jouer», a raconté le Français de 26 ans, qui a passé une radio avant la finale.
« Injections à la cheville »
«On m’a fait des injections à la cheville et je ne sentais plus rien, a-t-il poursuivi. C’est dur de bouger quand vous ne sentez pas vos pieds, mais j’ai donné tout ce que je pouvais». Wawrinka a très vite trouvé son rythme, trop vite pour Paire, moins rompu à l’exercice particulier d’une finale et débordé par la pression de tous les instants exercée par son adversaire.
Le Français a tout de même repris quelques couleurs dans la seconde manche, mais sans donner l’impression de pouvoir prendre le contrôle de la situation. A plusieurs reprises, le revers plongeant à une main de «Stan the man» écoeurait Paire, qui a finalement concédé la partie sur une double faute.
Le Suisse, lui, s’est montré mesuré dans sa joie après avoir battu son ami dans un tournoi où aucun Suisse ne s’était imposé depuis Roger Federer en 2006. «Je savais avant le match que Benoît souffrait un peu physiquement. Mais j’ai joué mon meilleur tennis. J’ai joué avec agressivité et fait en sorte qu’il reste sur la défensive», a-t-il sobrement commenté.
Le N.4 mondial remporte son 4e titre de la saison en autant de finales (Chennai, Rotterdam, Roland-Garros, Tokyo), le 11e de sa carrière.
«J’ai pris mon temps pour arriver au sommet mais, quand je suis quelque part, j’y reste, a-t-il continué. Quand j’ai commencé à battre les meilleurs et à gagner des trophées, j’ai gagné en confiance: je savais que je pouvais le faire. Mais quatre en un an, c’est génial.»
AFP/M.R.