86e BOL D’OR Vainqueur l’an passé, Chris Leesch rêve de renouveler cette performance. Qui permettrait à l’équipe RAC41-Chromeburner de décrocher le titre mondial SST.
C’est il y a six ans, presque jour pour jour, que Chris Leesch est entré dans l’histoire du sport luxembourgeois. Quand il est monté sur le podium de l’une des plus prestigieuses épreuves d’endurance à moto : le Bol d’Or. Depuis, celui qui défend désormais les couleurs du RAC41-Chromeburner a fait du chemin. Et a prouvé qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’éclat.
La preuve? L’an passé, au guidon de sa Honda, il a décroché le graal en remportant la course dans la catégorie SST. Forcément un très bon souvenir : «Revenir au Castellet, c’est toujours se remémorer de bons souvenirs. Il y a des circuits qui sont plus positifs que d’autres pour moi, et avec mon premier podium et ma première victoire, celui-ci en fait clairement partie.» Et d’ajouter : «Même si ce n’est pas mon circuit préféré, il convient bien à mon style de pilotage : rapide, fluide.»
Le Bol d’Or marque la fin du championnat d’endurance. Un championnat où son équipe occupe actuellement la tête après les 24 Heures du Mans (en avril) et les 24 Heures de Spa (en juin). Deux courses où Chris Leesch et ses coéquipiers ont à chaque fois échoué au pied du podium : «À chaque fois, c’était presque la même course. On mène pendant presque tout le temps et à quelques heures de la fin, on a de la malchance en étant pris dans des chutes qui ne sont pas de notre faute. C’est pour cela qu’on a à chaque fois terminé quatrième. Mais on est en tête au général.»
Une avance très courte, puisque le Team RAC41-Chromeburner (85 pts) ne compte que 6 petits points d’avance sur son plus proche poursuivant, Honda No Limits (79), et à peine huit sur l’actuel troisième du classement, National Motos (77). Ce qui fait dire à Chris Leesch : «Il y a de fortes chances que celui qui gagne dimanche soit sacré champion du monde. Au total, il y a 85 points distribués durant la semaine.» En effet, le premier empoche 60 pts, la pole position rapport 5 pts et 10 de plus sont attribués à la moto de tête aux 8e et 16e heures de course.
La perspective de remporter le championnat est-elle une pression supplémentaire ou une motivation en plus? «On est sereins. C’est la première fois qu’on arrive en tête au championnat à la dernière course. Il y a encore cinq équipes qui sont dans le coup. Pour le moment, notre meilleur classement est quatrième. Et on n’est pas encore sûrs de faire mieux.»
Comme d’habitude au départ
Sur une course de 24 heures, il faut bien sûr être rapide, ce qui n’est pas un problème pour le Team RAC41-Chromeburner. Mais évidemment, c’est loin d’être suffisant. Chris Leesch se rappelle les ingrédients qui avaient été nécessaires à son premier et (pour le moment) seul succès : «Les trois pilotes avaient le rythme. On faisait partie des plus rapides, surtout la nuit, où on a pu creuser un écart sur ceux de derrière. Et puis, l’équipe a réalisé un travail phénoménal. On était aussi parmi les plus forts dans les stands. Ensuite, il faut aussi de la réussite. Et hormis une ligne d’échappement qu’on a dû changer et qui nous a fait perdre quelques tours, on n’a pas connu de gros pépin. Pas de chute. Pas de casse.»
Depuis Spa, à la mi-juin, le motard luxembourgeois s’est beaucoup entraîné. Et il a également participé à deux courses du championnat de France de Superbike à Magny-Cours : «J’y suis allé sans grandes ambitions et j’ai terminé 10e et 11e des deux courses. C’était plutôt correct sur un championnat de France où ça roule très vite.»
Chris Leesch, qui a ensuite rejoint son Team pour préparer au mieux cette ultime échéance, sait qu’il a entre les mains la moto pour aller chercher le titre. Mais que ça ne suffira pas. L’objectif, comme à chaque fois qu’il monte sur sa machine pour une épreuve d’endurance, sera le même : «Survivre durant la première moitié de la course. Et à partir de là, voir où on est placé et mettre notre stratégie en place.» Le motard luxembourgeois, qui prendra, comme à son habitude, le départ pour assurer le premier relais, rêve de faire bégayer l’histoire. Y parviendra-t-il. Réponse dimanche, à 15 h.
La n° 37 en pole, Leesch partira 25e
La BMW n° 37 pilotée par Markus Reiterberger, Illya Mikhalchyk et Jérémy Guarnoni partira en pole position, se plaçant idéalement pour jouer son va-tout pour le titre mondial. Actuellement 3e du championnat, dont le Bol d’Or est la dernière manche, avec 100 points, son objectif est de ramasser les points des qualifications, des classements intermédiaires et de la victoire finale pour coiffer sur le poteau la Honda du FCC TSR, actuellement en tête avec 138 points. Cette dernière a réalisé le 3e temps des qualifications vendredi. Pour Chris Leesch et son équipe, les qualifications ne se sont pas très bien passées : «On a eu des problèmes techniques.» Résultat, une 25e place au scratch et une 11e en SST.