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[Football] Conference League : les 16 mètres, la clé du «rêve» hesperangeois ?


Rachid Alioui, forfait à Skopje, sera bien opérationnel et même probablement titulaire sur ce match retour. (Photo: Gerry Schmit)

Au stade de Luxembourg, le Swift devra surmonter un retard de deux buts pour renverser les Macédoniens de Struga, ce jeudi soir au 3e tour retour de la Conference League. Cela passe par plus d’efficacité dans les deux surfaces.

L’an dernier, à la veille d’un barrage retour de Conference League face au Lech Poznan qu’il abordait en ballottage très défavorable après sa défaite de l’aller en Pologne (2-0), Carlos Fangueiro, alors entraîneur du F91, s’était présenté en conférence de presse d’avant-match flanqué de Vova. Soit un type qui avait redécouvert, avec lui et Dudelange, la BGL Ligue à près de 35 balais, à l’été 2020, huit ans après en avoir foulé les pelouses pour la dernière fois (en décembre 2012, avec le RFCU), puis disputé sa première campagne européenne en 2021, à presque 36 ans donc.

Un homme dont le parcours portait un message, énoncé ce jour-là par Fangueiro : «Tout est possible.» Cela ne l’avait pas été pour les Dudelangeois, tenus en échec le lendemain (1-1), mais la symbolique n’en était pas moins forte. Puisque Vova (aujourd’hui à Strassen) ne l’a pas suivi à Hesperange, au contraire d’Aldin Skenderovic, Charles Morren et Dejvid Sinani, c’est accompagné de celui – ou l’un de ceux – par qui tout peut devenir possible ce soir que le coach hesperangeois a pénétré hier dans la salle de presse du stade de Luxembourg, théâtre dès 20 h du 3e tour retour de Conference League entre son équipe et les Macédoniens de Struga, vainqueurs 3-1 à l’aller : Dominik Stolz.

Il aurait tout aussi bien pu le faire avec Rachid Alioui, forfait à Skopje, mais qui sera bien opérationnel et même probablement titulaire, mais ç’aurait peut-être été mettre un peu trop de pression sur les épaules de l’attaquant international marocain, qui lutte déjà pour recouvrer sa forme physique et pourra au mieux tenir une heure ce soir. L’essentiel est ailleurs : avec l’ancien Versaillais, buteur deux fois en trois apparitions avec Hesperange mais aussi lundi en amical contre Rodange (2-1), plus «Cap’tain Stolz», le technicien pourra s’appuyer sur ses armes offensives les plus aiguisées pour tenter d’inverser le cours d’une double confrontation bien mal embarquée à mi-chemin.

Pas de plan anti-Ibraimi

Battus deux fois en quatre jours la semaine passée, à Skopje puis à Pétange (2-0) dimanche, les Hesperangeois vont bien mentalement, assure leur entraîneur, satisfait ces derniers jours d’observer qu’il possède dans son cadre «des hommes conscients, sérieux» et dont il sentait «déjà», hier, «l’envie énorme» de faire un exploit pour «continuer le rêve» européen. Physiquement aussi, les voyants sont au vert, si bien que Fangueiro «leur (fait) confiance, si on va en prolongations».

Mais il faut pour cela marquer au moins deux fois, si possible «tôt», en comblant le «manque de mobilité» relevé dans ce secteur jeudi. Ce, sans prendre le moindre but, chose que le Swift, pris en défaut 12 fois en 7 matches – «dont six penalties», rappelle le technicien avec malice – officiels, n’est pas encore parvenu à faire sur une rencontre complète cette saison. Un simple souci de «timing», notamment «au niveau des coulissements» qui, s’il se règle dès ce soir, devrait suffire à neutraliser le vétéran Besart Ibraimi (36 ans, ex-Schalke 04), auteur des trois buts macédoniens à l’aller sans que cela incite le coach hesperangeois à prévoir un plan spécifique contre lui.

«Dans notre idée de jeu, au niveau de l’organisation défensive, ce n’est jamais « homme contre homme« , pose Carlos Fangueiro. Tout le monde sait ce qu’on doit faire, au niveau des coulissements. Si on respecte les consignes, les mouvements, il n’aura pas beaucoup d’espaces car on sera tout le temps protégé. Mais si les joueurs ne sont pas concentrés, c’est là que les problèmes peuvent arriver.» Le Swift a payé suffisamment cher à l’aller pour l’apprendre. À son tour, maintenant, de faire la leçon aux Macédoniens?