Sacrés au SCA Zonal Tour à Perth, en Écosse, le week-end dernier, les deux compères sont devenus les premiers Luxembourgeois à décrocher un titre international dans la discipline.
Cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Leur première participation au SCA Zonal Tour (un tournoi regroupant douze équipes de nations faisant partie de l’association des Petits Pays d’Europe) le week-end dernier à Perth, en Écosse, restera à jamais gravée dans les mémoires de Colin Hilbert et Steve Weber. Et non sans raison : en montant sur la plus haute marche du podium à l’issue des trois jours de compétition, les deux hommes qui jouent ensemble depuis trois mois seulement ont réalisé quelque chose d’inédit. Être les premiers représentants du Grand-Duché à se parer d’or sur la scène internationale.
«C’était vraiment incroyable! Tout le monde au Luxembourg nous disait qu’on allait au moins arriver en demi-finales. Mais nous, on n’en était pas sûrs… Et après le dernier point de la finale, on était tellement contents, tellement excités. C’était vraiment bien», savoure Steve Weber. «En venant à ce tournoi, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. On participait pour la première fois et l’idée c’était de voir le niveau et de nous comparer aux autres. On ne s’attendait pas à prendre tout de suite la première place. Alors ramener l’or au Luxembourg, c’est magnifique et énorme pour nous!», enchaîne son partenaire Colin Hilbert.
Un mois d’août rêvé
Vainqueurs du Lux Beach Tour voici bientôt trois semaines, «aussi une petite surprise mais avec la même émotion» (Weber) et «déjà une grande fête pour nous» (Hilbert) puisque «ces dernières années, c’était toujours une équipe internationale qui gagnait», précise le premier, les deux amis ont signé un tournoi remarquable sur le sable de Perth. Sortis en tête de la poule B après avoir glané deux victoires autoritaires devant des Irlandais puis contre des locaux, ils ont ensuite dominé avec brio les champions U22 Écossais en quarts de finale.
En demies, le duo grand-ducal était opposé aux Gallois Robins et Panah, deux petits gabarits. «Je pense que les deux ne dépassaient pas 1,80 m, mais c’était une équipe très énervante (il rit). Ils étaient très techniques mais aussi très forts en défense et malgré leur taille, ils ont été solides au bloc. On n’était pas prêts! Ils ont gagné le premier set (le seul perdu par les deux copains). Ensuite, après s’être parlé pendant le time out, on a réussi à s’adapter et trouver des solutions face à cette équipe peu traditionnelle. C’était vraiment un autre style de jeu. Mais on s’est bien sortis d’une situation un peu plus difficile», explique le joueur de Bertrange.
Faire connaître la discipline
Direction la finale donc contre Mexson/McHardy, une autre paire évoluant à domicile et tombeuse de plusieurs favoris, dont leurs compatriotes Stewart/McKelvie, têtes de série n° 1, au terme d’une rencontre épique au 1er du tour du tableau final. Petite particularité, David Mexson est l’un des coéquipiers de club de Colin Hilbert à Lorentzweiler. «Ce n’est pas un beacheur, mais il fait 2,05 m, il saute comme un fou et il tape vraiment fort. Et puis, son partenaire était bon aussi. Ce n’était pas facile, ils avaient un bon niveau mais on a vraiment bien joué. On a dû faire seulement 3-4 fautes pendant tout le match», souligne Weber.
Résultat, les Luxembourgeois empochent la mise. «On a fait une très bonne prestation et puis on a eu que des bons retours de la part des gens sur place, que ce soit au niveau de la fédération écossaise ou même de spectateurs. On nous a félicités et on nous a dit qu’on avait bien représenté le Luxembourg. C’est aussi une belle victoire», se félicite Hilbert, lui qui veut «arriver d’ici plusieurs années à placer le pays sur la carte du monde dans ce sport».
Les deux acolytes devraient avoir l’occasion d’une nouvelle fois prouver leur qualité lors du King of the Court organisé prochainement aux Pays-Bas et au cours de deux étapes du World Beach Pro Tour à la fin du mois, en République tchèque puis en Pologne («on doit dire un grand merci à la fédération qui a aussi rendu ça possible») où «le niveau va être beaucoup plus élevé» (Hilbert) et où l’objectif sera de «faire bonne figure» (Weber).