Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Plombé par une boulette de Czekanowicz tôt dans le match et un peu passé au travers de sa première période, le Swift s’est singulièrement compliqué la tâche en Macédoine, ce jeudi.
Le Swift a vécu une première mi-temps infernale lors de laquelle rien n’a fonctionné. Elle a longtemps été sans intérêt avant de prendre une tournure inattendue sur un ballon en profondeur totalement inoffensif jusqu’à ce que Czekanowicz, préféré dans les buts à Dupire, rate complètement une prise de balle simplissime et que l’ancien joueur de Schalke 04, Besart Ibraimi, qui y a cru un peu contre toute logique, n’en profite pour glisser dans le but vide (1-0, 22e). L’espoir de voir signalé un hors-jeu s’évapore quand l’adjoint se rétracte. Tout, dans ce 3e tour, commence finalement sur une boulette.
Ibraimi pose tôt les bases d’un triplé
Czekanowicz a beau s’envoler pour boxer un joli coup-franc (31e) et s’interposer en face-à-face quand Besart se présente seul après une passe en retrait ratée de Sinani (45e), le mal est fait. Le pire étant que Jaime, très bon hier, va accrocher Ibraimi, servi d’une jolie talonnade au coeur de la surface et après que la défense a échoué plusieurs fois à se dégager. Le pénalty est transformé par l’homme en forme du jour (2-0, 40e).
Hesperange, lui, peine offensivement. Il se ménage tout de même deux opportunités qu’il ne parviendra pas à convertir : une frappe d’Ekofo en appui à l’entrée de la surface, sur Sinani et alors que Stolz a attiré le dernier défenseur, mais que le portier de Struga sort du bout du pied (33e). Un coup-franc bien frappé de Sinani et qui prenait le chemin de la lucarne mais que Kjosevski va aller cueillir (45e).
La reprise sera d’un autre tonneau. Puisqu’après moins d’une minute de jeu, un Swift qui a procédé à deux changements à la pause (dont Sinani, remplacé par Akhalaia), Ayongo profite d’une mésentente de deux défenseurs pour récupérer le ballon en contre, servir Stolz à l’entrée de la surface, qui met un plat du pied imparable (2-1).
La deuxième mi-temps était pourtant bien meilleure
Le match a changé d’âme. Hesperange prend les choses en main. Et s’il est sauvé par une parade en or de Czekanowicz, seul face à Ukpa, servi aux six mètres (66e), il a déjà plus souvent le ballon dans la moitié de terrain adverse. Couturier tente une demi-volée en pivot à l’angle des six mètres qui passe juste au-dessus (55e). Stolz, avec le but ouvert, expédie la sienne, de demi-volée, dans les nuages (68e), puis redresse un ballon qui file juste devant Akhalaia, tout près de pousser au fond (75e).
Mais alors qu’il pousse pour revenir, le Swift va se faire surprendre sur la profondeur par ce diable d’Ibraimi, qui tente de dépasser Czekanowicz et se fait accrocher par lui. Deuxième pénalty, deuxième transformation (3-1, 77e).
La poisse leur colle aux basques. Et quand Akhalaia, auteur d’une entrée décidée, lance Ayongo seul dans la profondeur, on a le temps de croire au 3-2 mais le Ghanéen tarde beaucoup trop à ajuster sa frappe et Radic vient le contrer d’un tacle guerrier (86e). Il ratera encore une opportunité réelle en pivot dans la mêlée, sur un dernier coup-franc (90+4). Il y aura deux buts d’écart au match retour et ce clou enfoncé par l’un des hommes forts de l’équipe, Clément Couturier : «Ce qu’on a produit aujourd’hui n’était pas digne d’une équipe qui vise la phase de groupes»…
De notre envoyé spécial à Skopje, Julien Mollereau
