Surtout ne lui demandez pas son âge… Pourtant Frank Michael ne s’en cache pas : il chante l’amour depuis quarante ans et ça plaît toujours autant. Pour la première fois, il sera en concert ce samedi à Florange.
Vous serez le 10 octobre en concert à La Passerelle de Florange. Une première. Vous produire dans une petite salle c’est volontaire ?
Frank Michael : « Je fais les deux, des Zeniths comme des salles plus petites. Le public est content car je suis plus proche de lui. »
Quel est le programme de la soirée ?
« Je le déterminerai la veille. Je choisirai une dizaine de titres dans mon répertoire, mais bien sûr il y aura des incontournables comme Toutes les femmes sont belles , Mama et San Angelo. »
Le 6 novembre, vous sortirez un nouvel album intitulé Mes premiers amours. C’est un best-of pour fêter vos quarante ans de carrière ?
« C’est un enregistrement de quarante titres qui datent du début de ma carrière. Je les ai revisités, remis au goût du jour, avec une nouvelle orchestration. »
Est-ce qu’au bout de quarante ans, vous éprouvez toujours le même plaisir dans votre métier ?
« Comment arrêter au bout de quarante ans alors que j’y ai consacré les trois quarts de ma vie ? Lorsqu’on fait ce qu’on aime, on ne peut pas lever le pied. Moi j’aime la musique, le public, le contact et ça, ça ne peut pas disparaître. »
On vous voit toujours fringant. Mais ça vous fait quel âge ?
« On ne demande jamais l’âge à un artiste ! Tout ce que je peux vous dire c’est que je suis né en 1947 ! »
Avant de devenir chanteur vous étiez technicien en électronique. Expliquez-nous ce changement de voie…
« J’ai toujours fait de la guitare, de l’accordéon et du solfège, puis j’ai commencé à écrire des chansons. J’ai suivi des études pour effectivement devenir technicien en électronique mais lorsque le titre Dites-lui que je l’aime est sorti, ça a lancé ma carrière et je suis devenu professionnel. Je n’avais rien à perdre. Aujourd’hui ce serait différent. Le métier est plus dur pour les jeunes qui débutent et on ressent la crise du disque. »
Mais quel est votre secret pour durer ? Vos chansons ou votre charme ?
« Mon charme ? Ce n’est pas à moi de le dire. Peut-être… Le public aime ce que je fais. Il connaît mes chansons qu’il reprend en chœur. Je pense que j’ai toujours été sincère et ça, il le ressent. »
Pourtant vous êtes peu médiatisé…
« C’est le bouche à oreille qui m’a permis d’être toujours là quarante ans après. C’est le public qui parle de moi et qui continue d’acheter mes disques. J’en suis à plus de trente albums. »
Votre public est essentiellement féminin. Pourquoi ?
« C’est vrai qu’il se compose à 80 % de femmes mais il y a aussi des jeunes. Je crois qu’elles sont plus réceptives à ce que je raconte. Et puis elles aiment la chanson plus que le foot. Je ne vous cache pas que mon répertoire est destiné majoritairement aux femmes. »
Vous êtes en tournée jusqu’à la fin de l’année. Et après ? Prévoyez-vous de souffler un peu ?
« Trente dates de concerts sont déjà annoncées jusqu’à la fin 2015. Je vais beaucoup voyager : à Barcelone, en Allemagne, en Suisses, Belgique… le public étranger aime aussi mes chansons, d’ailleurs il existe beaucoup de reprises. Ensuite je vais commencer à travailler sur un autre album qui sortira en 2017. Début 2016, je profiterai d’une petite accalmie pour me consacrer à mon autre passion : les voitures. Je ferai aussi de la gym et j’en profiterai pour voir mes amis. »
Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)
Frank Michael, en concert samedi 10 octobre à 20h30 à Florange. Tarif : 40 €