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[Conference League] Le Progrès a fait preuve d’un parfait réalisme


Supérieurs aux Kosovars de Gjilani à l'aller, les Niederkornois ont été sérieusement bougés une semaine plus tard au stade Fadil Vokrri. (Photo Luis Mangorrinha)

Dominé malgré sa supériorité numérique acquise très tôt dans le match (14e), Niederkorn a douché Gjilani en faisant mouche sur ses deux seules tentatives cadrées.

La vérité d’un jour n’est pas nécessairement celle du lendemain. Et ça, le Progrès a pu le constater. Supérieurs aux Kosovars de Gjilani à l’aller, mais plombés par deux pénalties évitables, les Niederkornois ont été sérieusement bougés une semaine plus tard au stade Fadil Vokrri pour l’acte II sans pour autant céder. Bougés, Metin Karayer et ses équipiers l’ont surtout été dès lors qu’ils se sont retrouvés en supériorité numérique à la 14e minute. En position de dernier défenseur, Sinani, pris de vitesse par Natami, empêche ce dernier de filer seul au but. Exclusion logique. On se dit alors que les visiteurs vont réussir à prendre l’ascendant plus facilement dans une ambiance quelque peu hostile.

Il n’en fut rien. Bien au contraire. «Ce carton rouge leur a donné une motivation supplémentaire. Ils voulaient absolument réaliser l’exploit à dix contre onze», énonce le président Thomas Gilgemann. Plutôt équilibré jusqu’alors, le rapport de force tourne à partir de cet instant en faveur des locaux. «Bizarrement, après ce carton rouge, on avait l’impression qu’on avait une certaine fébrilité, qu’on n’était pas serein au niveau des sorties de balles alors que c’est l’une de nos qualités», analyse Jeff Strasser. En mission, les Kosovars enchaînent les situations chaudes au cours des dix dernières minutes de la première période.

Emballé, c’est pesé

Fébrile, le Progrès plie mais ne rompt pas. Un peu moins tranchants par la suite, les «Faucons», comme on les surnomme, passent néanmoins à quelques centimètres d’ouvrir le score lorsque Ramadani, auteur d’un doublé au Parc des Sports d’Oberkorn, concasse le poteau de Latik. Mais voilà, peu après l’heure de jeu, Niederkorn va faire preuve d’un réalisme clinique en ouvrant le score sur son premier tir cadré de la rencontre, laissant muet le kop de Gjilani. Mixtur remise pour Mazure qui, au terme d’une longue chevauchée, crucifie le portier adverse.

Les joueurs de Klodian Duro semblent accuser le coup, aussi bien moralement que physiquement, mais jettent malgré tout leurs dernières forces dans la bataille. En vain. D’autant plus que dans le temps additionnel, Jarmouni, servi sur un plateau depuis le côté gauche par Sanali, également entré en jeu quelques instants plus tôt, fait filoche sur le deuxième tir cadré de la partie. «Ce n’est pas toujours facile de jouer contre une équipe à dix en Coupe d’Europe avec quand même trois joueurs offensifs de qualité et très bons au niveau de la projection défense offensive», indique le technicien niederkornois. Et de conclure : «Mais je suis fier des joueurs, de leur comportement, de l’agressivité et de leur volonté. Du contenu, non, mais de la qualification, oui, et c’est ce qu’on retiendra.»