En avril 2022, cinq associations luxembourgeoises d’aide aux plus démunis ont été mandatées par l’État pour porter un projet pilote de couverture universelle de soins de santé. Elles ont fait le point de cette année écoulée.
Le 10 juillet, une réunion s’est tenue entre cinq associations et des représentants du gouvernement, pour faire le point sur le projet pilote de couverture universelle des soins de santé (CUSS), notamment sur le nombre de dossiers traités et le profil des personnes concernées.
Ainsi, en 2022, les dossiers de 223 personnes ont été traités, écrivent dans le compte rendu, le Comité national de défense sociale, la Croix-Rouge luxembourgeoise, Jugend an Drogenhëllef, Médecins du monde, Ronnen Dësch et la Stëmm vun der Strooss.
Quelque 45 % des personnes concernées par la CUSS ont entre 31 et 45 ans, 79 % des personnes sont seules ou n’ont pas ou plus de partenaire, 35 % vivent depuis plus de 5 ans au Luxembourg, 10 personnes ont pu régulariser leur situation administrative. La CUSS a été accordée à 106 personnes.
Le fonctionnement actuel du projet est prometteur, selon ces associations. Il permet à de nombreux citoyens de retrouver santé et dignité. Cependant, faute de ressources, certaines associations ont dû mettre en suspens les affiliations CUSS, créant ainsi de profondes injustices en ce qui concerne l’accès aux soins de santé, regrettent-elles.
Les participants à cette réunion se sont accordés sur la nécessité d’ajustements supplémentaires tels que : donner une base légale à la CUSS, en simplifier les procédures d’accès et du suivi administratif. Il a aussi été question lors de cette réunion de mettre en place une communication nationale auprès des prestataires de soins, aussi rapidement que possible et d’ouvrir l’accès à la CUSS à d’autres associations et aux services sociaux des hôpitaux. En outre, le souhait a été émis de renforcer les ressources données aux associations engagées dans la CUSS et d’organiser des réunions régulières pour coconstruire la CUSS et en améliorer les procédures.
Enfin, lors de cette réunion, les parties se sont entendues pour conclure que le paiement direct opérationnel pourrait à l’avenir constituer une avancée importante afin d’alléger le suivi administratif des factures générées dans le cadre de la CUSS. Le groupe de travail démarrera ses travaux ce mois et ces aspects seront abordés en vue de trouver des ajustements concrets et rapides.
L’accord de coalition 2018-2023, qui touche à sa fin, avait prévu de mettre enfin le pays en règle par rapport à ses engagements internationaux, notamment en matière d’accès aux soins pour tous. La volonté d’aboutir à un cadre légal, partagée par tous les intervenants et incluse dans le Plan national santé adopté récemment par le gouvernement, sera un moteur pour faire que l’accès à la santé devienne universel au Luxembourg, écrivent encore les associations.
Bonne initiative qui devrait être un droit au Luxembourg!
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