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Université : un nouveau chapitre s’ouvre


Rainer Klump a officiellement succédé à Rolf Tarrach au poste de recteur de l’université du Luxembourg, au terme d’une cérémonie qui s’est tenue à Belval, à la Maison du savoir.

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Le recteur sortant, Rolf Tarrach (à g.), remettant symboliquement le livre d’or de l’université à son successeur, Rainer Klump, afin qu’il puisse y écrire un nouveau chapitre. (Photo : Hervé Montaigu)

« Je vous souhaite bon courage, car sachez que les six premiers mois vont être particulièrement difficiles ! » La mise en garde émane du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen, mais se veut bienveillante. Le gouvernement s’est en effet engagé à épauler le nouveau recteur, Rainer Klump, dans ses fonctions.

Loin d’être impressionné, l’économiste allemand de 56 ans s’est dit prêt à relever le défi. Son programme d’action en témoigne et il se veut ambitieux à souhait. « Je suis convaincu de pouvoir définir la vision future de l’université », a-t-il déclaré à la tribune, devant un parterre d’invités acquis à sa cause. Une assistance composée majoritairement de désormais collaborateurs qui ont en effet salué à l’unanimité les objectifs prioritaires de leur nouveau recteur.

> « Des défis de taille »

Concrètement, Rainer Klump entend faire correspondre son œuvre à cette ligne directrice : « Faire de l’université du Luxembourg une université de recherche européenne du XXIe siècle et le cœur du système national de recherche et d’innovation. » La recherche sera d’ailleurs définitivement au centre de ses priorités. Rainer Klump entend ainsi développer et présenter une stratégie numérique globale dans le domaine de la recherche, mais également dans l’enseignement et dans l’administration. Sans omettre que le nouveau recteur aspire à optimiser l’organisation interne de l’institution. Soit un vaste défi qu’il compte bien prendre à bras le corps.

Un optimisme certain s’est en effet dégagé de ces propos : « Je suis convaincu que l’université du Luxembourg peut dépasser et dépassera de nombreux autres établissements supérieurs en matière d’innovation, de créativité et de flexibilité », a-t-il encore ajouté. Et ce, bien que son prédécesseur, Rolf Tarrach, lui ait prédit « des défis de taille à affronter ».

Un recteur sortant qui aura quant à lui tiré son bilan personnel, après deux mandats de cinq ans passés dans le fauteuil de recteur de l’Uni. Il a notamment évoqué trois périodes fortement distinctes l’une de l’autre. « J’ai connu six premiers mois très difficiles, après la disparition de François Tavenas (NDLR : premier recteur de l’université décédé tragiquement en février 2004, deux mois après sa nomination) : la stratégie était déjà sur pied et j’ai dû me battre pour imposer ma propre vision. » Puis Rolf Tarrach de revenir brièvement sur la deuxième période, caractérisée par « huit années de gloire ». Avant, finalement, de parler d' »une dernière année et demie plus difficile », sans s’épancher outre mesure sur le sujet. L’excellente ambiance festive et les différents interludes musicaux qui ont animé la cérémonie étaient inévitablement de nature à ravir tous les invités. Bref, la boucle est bouclée et un nouveau chapitre s’ouvre.

De notre journaliste Claude Damiani

 

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