Le ministère de l’Énergie se félicite du «boom solaire» survenu sous la dernière législature et a annoncé des mesures pour faciliter encore l’installation de panneaux photovoltaïques.
Le ministre de l’Énergie a présenté ce mardi au cours d’une conférence de presse le bilan de la législature sur le point de s’achever en matière de promotion de l’énergie solaire. Avec désormais près de 210 000 personnes dont les besoins en électricité sont couverts par l’énergie solaire, Claude Turmes se félicite de la politique mise en place sous sa mandature.
Alors que la puissance installée d’énergie solaire au Luxembourg ne s’élevait qu’à 116 MW en 2015, elle n’a fait que croître au cours des années suivantes, pour atteindre 317 MW en 2022, soit 40 MW de plus qu’en 2021. Le ministère estime que la production devrait encore augmenter en 2023, avec probablement 90 MW supplémentaires. Le pays se situe désormais en 7e position en termes de puissance photovoltaïque par habitant dans l’UE. Au total, 1 014 installations photovoltaïques ont été mises en service l’an passé, 75 % des nouvelles centrales servant à l’autoconsommation. Couplées aux autres sources d’énergies renouvelables sur le territoire national, «100 % de la consommation des ménages du Luxembourg est couverte».
Pour le gouvernement, ce «boom solaire» s’explique par «des tarifs de plus en plus intéressants, des programmes de subventionnement attractifs « Klimabonus », des appels d’offres variés et des mesures de facilitation» proposés tout au long de la législature 2018-2023. «Cette évolution fait partie des solutions pour sortir de la dépendance des énergies fossiles russes», souligne le ministre. Autre témoin de l’élan en faveur du photovoltaïque tant de la population que des entreprises ou des agriculteurs, la Klima-Agence, l’agence de conseil de référence, a fourni près de 12 000 conseils l’an passé, dont la moitié sur les panneaux solaires.
Nouvelles mesures
La tendance ne semble pas près de s’inverser : à la mi-année 2023, les mises en service sont déjà au niveau de 2022 pour l’année entière, fait savoir le ministère. 5 000 installations supplémentaires pourraient ainsi voir le jour en 2023, «dix fois plus qu’il y a cinq ans!», se targue le ministre.
Pour continuer à faciliter la mise en place de panneaux photovoltaïques, de nombreuses mesures ont été améliorées ou décidées et des appels d’offres seront lancés. Ainsi, pour contrer la hausse «disproportionnée» des prix de l’énergie, les subsides pour les installations photovoltaïques en autoconsommation commandées à partir du 1er janvier 2023 ont été augmentés à 62,5 % et un taux de TVA réduit de 3 % est appliqué aux nouvelles installations photovoltaïques. Le seuil de revenu imposable pour les installations photovoltaïques a par ailleurs été relevé à 30 kW, tandis que la batterie est désormais considérée comme un élément éligible pour les coûts effectifs d’une installation.
En outre, il ne sera finalement plus obligatoire d’avoir un deuxième compteur pour les centrales photovoltaïques d’une puissance inférieure ou égale à 30 kW installées en mode autoconsommation. Des installations «plug and play» (prêtes à l’emploi) vont aussi pouvoir être mises en service sur les balcons sans aucune démarche administrative. «L’installation est en règle générale rentabilisée en 5 à 7 ans», indique le ministre.
Enfin, afin de faciliter les procédures de raccordement, les démarches vont être digitalisées de sorte qu’il sera bientôt possible de faire des demandes de raccordement et de prendre des rendez-vous en ligne.