Fougueux dans les duels, les joueurs de Saint-Patrick’s Athletic seront aussi portés par 400 fans, demain au Jos-Nosbaum, lors du 1er tour aller de Conference League opposant le F91 aux Irlandais.
Quand on est un club luxembourgeois, il ne fait pas bon, ces derniers temps, hériter d’un adversaire irlandais en Coupe d’Europe. Éliminés sans marquer (0-1, 0-3) dès le 2e tour de la Conference League (C4) en 2021 par les Dublinois du Bohemian FC, cinq et sept ans après avoir vu la Jeunesse sauter dès son entrée en lice en Ligue Europa (C3), en 2014 contre Dundalk et en 2016 contre Saint-Patrick’s Athletic, le F91 en sait quelque chose.
Ce que les Dudelangeois ne mesurent pas totalement en revanche, c’est l’impact des supporters adverses sur une ambiance déjà rendue étouffante sur le terrain par l’intensité traditionnellement mise dans les duels par les joueurs irlandais. Bougé chez lui il y a deux ans par les Bohemians et leur coach (Keith Long) incarnant alors à lui seul le fighting spirit à l’irlandaise, le F91 l’avait un peu moins été en tribunes, la rencontre se disputant encore sous configuration covid.
Ce ne sera pas le cas demain au Jos-Nosbaum, théâtre de la manche aller entre les ex-champions du Luxembourg et les Dublinois de «Saint-Pat’s» qui devraient, selon Gerry Schintgen, débarquer avec près de 400 fans, pour une affluence globale estimée à «1 100 à 1 200 spectateurs» par le président dudelangeois.
Mais plus que la fanbase adverse, c’est la différence de rythme entre les deux équipes qui pourrait jouer en la défaveur du F91, à l’occasion des débuts officiels sur son banc de Jamath «Jay» Shoffner. Alors que les Dudelangeois disputeront leur premier match de la saison, les Irlandais, actuels 2es d’Airtricity League, en ont déjà 25 dans les pattes, leur championnat se disputant sur l’année civile, de février à novembre.
Et sur celui auquel Shoffner a pu assister, les «Saints» lui ont offert un récital dans le plus pur «style irlandais». «Ils seront très forts physiquement», rapporte Gerry Schintgen. Ses gars s’en doutaient, mais ils sont désormais doublement prévenus. Voire triplement, au regard de l’histoire.
MAGNO PLANTE DÉJÀ
Carlos Fangueiro se serait bien vu l’emmener au Swift. Le F91, lui, aurait sans doute aimé conserver l’homme qui a planté 22 buts sous ses couleurs en 2022/23. Mais depuis jeudi, Joao Magno évolue à Goias, dans son Brésil natal, et il ne lui aura fallu que 36 minutes pour ouvrir son compteur en Serie A (la D1 locale) avec son nouveau club.
Entré à la pause, dimanche à Santos, l’ex-Dudelangeois a égalisé de la tête sur corner à la 81e minute et cru offrir un point précieux à Goias, relégable au coup d’envoi. En vain : Santos l’a finalement emporté 4-3 à la 94e… mais Magno, lui, a déjà marqué des points.