Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Afin de s’assurer que tous les citoyens éligibles profitent des aides étatiques, le nouveau ministre de la Famille mise sur le numérique et songe, aussi, à un versement automatique des prestations sociales dues.
Les débats se suivent et se ressemblent. Sur demande de déi Lénk, la Chambre des députés s’est penchée hier une nouvelle fois sur la pauvreté, et plus particulièrement sur le phénomène grandissant des «working poor».
«Un salarié sur sept ne peut plus vivre dignement de son revenu», fustige Myriam Cecchetti. À côté d’une part grandissante de personnes travaillant à plein temps, ce sont surtout les monoparentaux, bas salaires et salariés à temps partiel qui risquent de tomber, malgré un emploi, dans la pauvreté.
Tous les partis ont constaté hier que la tendance négative qui n’a jamais pu être inversée, n’est plus tolérable. Les mesures proposées pour enfin lutter contre les inégalités grandissantes sont largement partagées : réduire le coût pour se loger, rendre plus équitable le barème d’imposition, améliorer les conditions de travail – via davantage de conventions collectives – et continuer à augmenter le salaire minimum.
À partir de 2024, ce dernier doit correspondre à 50 % du salaire moyen ou 60 % du salaire médian. Attaqué sur ce point par déi Lénk, le ministre du Travail, Georges Engel (LSAP), a mis sur la table des calculs selon lesquels le salaire minimum en vigueur se situe entre 59 et 64 % du salaire médian, et entre 46 et 49 % du salaire moyen. «Je ne veux cependant pas relativiser ou minimiser le phénomène des travailleurs pauvres», souligne-t-il.
«L’État a mis en place un système pour aider de manière ciblée les plus bas revenus», affirme de son côté le nouveau ministre libéral de la Famille, Max Hahn.
Le défi serait désormais de se donner les moyens pour que tous les citoyens éligibles profitent des aides existantes. «L’objectif est de mettre en place un Office social digital. On se penche également sur un versement automatique des prestations dues», annonce-t-il.
