Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La compagnie luxembourgeoise Luxair, dont un avion a connu un retard important ce lundi pour des raisons techniques, a adressé ce même jour un « mémo interne » à ses salariés, leur demandant de ne faire aucun commentaire sur l’accident survenu le 30 septembre à Sarrebruck. On ne badine pas avec la communication.
Pour la direction de Luxair, il est hors de question de laisser la communication partir dans tous les sens. Dans un mémo interne adressé ce lundi à tous les salariés du groupe (téléchargeable ici), la compagnie revient sur le « grave incident » survenu à l’aéroport de Sarrebruck, le 30 septembre, lorsqu’un Bombardier Q400 a brusquement interrompu son décollage, terminant sa course sur le ventre, sans faire de blessé.
Après avoir rappelé les seuls éléments communicables – et déjà communiqués – sur cet épisode, le président de Luxair, Adrien Ney, et le vice-président chargé des ressources humaines, Claude Olinger, réclament aux salariés un silence absolu sur le sujet : « Nous vous demandons de ne pas faire de commentaires et de ne pas émettre d’hypothèses sur l’accident si des clients, des amis ou les médias venaient à vous questionner. Veuillez également éviter de poster vos opinions à ce sujet sur les réseaux sociaux. Si des journalistes vous interrogent, orientez-les vers le département Communication. »
Aussi transparent que cela puisse paraître, ce mémo a également été adressé « pour information » aux rédactions du pays. Le Quotidien en a ainsi été destinataire. Lorsqu’une entreprise verrouille sa communication, elle n’en fait habituellement pas publicité, au risque de laisser entendre qu’elle aurait justement quelque chose à cacher. À moins qu’il ne s’agisse d’une vision un brin soviétique de la transparence : sachez, chers médias et cher public, que nos salariés ne savent rien d’autre que des rumeurs sur cette histoire et que toute nouvelle vérité ne pourra sortir que de notre département Communication. On verrouille et on assume. L’affaire est trop importante commercialement : dans le secteur aérien, toute erreur de communication peut en effet se payer cash.
Ce mémo vient en outre confirmer que le plan de vol de la compagnie sera perturbé par l’absence de cet avion soumis à une enquête des autorités allemandes. « Il va nous manquer un Q400 dans un futur proche et bien que nous soyons revenus à une activité stable, nous allons devoir adapter notre plan de vol y compris l’annulation de certains vols », écrivent les deux responsables à leurs salariés.
Le Quotidien / S.A.
Un avion retardé ce lundi matin
La compagnie Luxair a dû retarder de plusieurs heures un de ses vols à destination de Porto, ce lundi. Le Boeing 737-700 qui devait décoller du Findel à 6h05 a été immobilisé au sol jusqu’à 13h, le temps de trouver l’origine de la panne, « une fuite de kérosène » selon nos confrères de L’Essentiel qui citent un porte-parole de la compagnie.
Trou sur la piste du Findel
Aussi, samedi matin, l’aéroport du Findel a dû être fermé durant deux heures. À l’origine de l’incident, un trou sur la piste a contraint à la fermeture du site de 9h à 11h.
Ce qui a entraîné des perturbations pour trois vols en provenance de Londres, Munich et Paris, ainsi que pour deux départs à destination de Francfort et un de Paris. En moyenne, les vols concernés ont accusé des retards de 20 minutes à une heure, le temps pour lux-Airport d’effectuer les réparations nécessaires.
