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Plan canicule : le Luxembourg «préparé à tout»


Le Dr Jean-Claude Schmit, directeur de la Santé, et Paulette Lenert, ministre de la Santé, ont présenté le nouveau plan canicule, évolutif en fonction de différents niveaux d’alerte.

Afin de prévenir au mieux un été qui s’annonce chaud, le ministère de la Santé a présenté, ce mardi 27 juin, son plan canicule 2023, qui va de l’accompagnement des personnes vulnérables aux alertes pollutions.

Près d’une semaine après le début de l’été, Paulette Lernet, ministre de la Santé, et le Dr Jean-Claude Schmit, directeur de la Santé, ont présenté cet après-midi le plan canicule de 2023. Créé depuis la canicule exceptionnelle de 2003, ce plan et ses mesures sont régulièrement mis à jour.

Bien que le Dr Jean-Claude Schmit confie «ne pas avoir de boule cristal», les températures de ce mois juin particulièrement chaud et sec «ne présupposent pas que l’on aura un été froid». D’autant plus que le directeur de la Santé prend pour exemple la canicule marine qui frappe actuellement l’Atlantique Nord. «On voit ce qu’il se passe en Espagne, c’est préoccupant», s’inquiète-t-il aussi, le pays connaissant une première vague de chaleur faisant monter le mercure à 44 °C.

Avant même tous ces avertissements, les autorités ont mis en œuvre la phase préparatoire du plan canicule depuis le 1er juin. Depuis le début du mois, des prévisites à domicile sont réalisées chez les personnes âgées de plus de 75 ans. À cela s’ajoute aussi l’envoi de lettres à 18 144 personnes considérées comme vulnérables ou dépendantes.

Le but : rappeler les risques ainsi que communiquer sur leur service de visites à domicile réalisé avec l’aide de la Croix-Rouge Luxembourg et de la Copas. Au total, 952 personnes sont d’ores et déjà inscrites et recevront régulièrement la visite d’un professionnel de santé afin de surveiller leur hydratation et leur situation d’isolement. «Et on ne ferme pas les inscriptions durant l’été, c’est encore ouvert.»

Afin d’adapter ses actions, le ministère de la Santé va se baser sur les relevés de MeteoLux et ses préalertes de masse d’air chaud. Cependant, «il peut y avoir des discordances avec MeteoLux car nous ne basons pas sur les mêmes critères pour nos alertes». Alors que les alertes du portail météo reposent sur la température maximale du jour, celles du plan canicule sont réalisées en fonction de la température moyenne, de la durée de la vague de chaleur et d’indicateurs sanitaires tels que les plaintes reçues dans les hôpitaux ou par le Corps grand-ducal d’incendie et de secours.

Un plan, quatre niveaux

Pour le niveau 2 du plan canicule («Avis de grande chaleur»), c’est tout de même MeteoLux qui l’annonce. Ce dernier se lance dès que la température maximale est située entre 33 et 35 °C et que la température moyenne sur 24 heures ne descend pas en dessous de 23 °C. «Tant que la nuit ça se refroidit, il n’y a pas de danger.» Dans le cas contraire, il s’agit de «nuits tropicales».

À ce stade, des rappels de prévention seront réalisés par le gouvernement et les hôpitaux. Pour le niveau supérieur («Alerte grande chaleur»), c’est la direction de la Santé qui prend la responsabilité de le lancer. Dès que le thermostat du jour affiche plus de 35 °C et que la nuit reste chaude, les visites à domicile sont mises en route.

«Notre principale peur, c’est que les épisodes durent dans le temps. Si cela va au-delà de 10 ou 15 jours, on pourrait être dépassés.» Dans ce cas, le quatrième et dernier niveau («Dépassement des moyens») engendre la création d’une cellule de crise au Haut-Commissariat à la protection nationale ainsi que la réquisition, si besoin, de moyens auprès de l’armée ou des communes. «On est préparés à tout.»

Des actions sont également mises en place quel que soit le niveau du plan. Des considérations spéciales seront réalisées auprès des personnes vulnérables de moins de 75 ans, «comme ceux qui sont isolées ou les personnes atteintes d’une maladie», ainsi que pour les personnes sans abri. Une carte des points d’eau potable sera aussi disponible en ligne. L’un des autres dangers des épisodes caniculaires se trouve aussi dans la pollution, en particulier les pics d’ozone.

Favorisé par une météo ensoleillée, sans nuages ni vent et à plus de 25 °C, ce gaz polluant toxique pourrait contraindre les autorités à réduire la vitesse à 90 km/h sur l’autoroute. Afin d’en éviter l’exposition, l’utilisation de l’application «Meng Loft» pour la qualité de l’air est recommandée afin de rester chez soi entre 12 h et 20 h en cas d’alerte, une fois le seuil de 240 μg/m3 dépassé. Des hotlines d’information tout public et pour les organisateurs d’évènements sont aussi opérationnelles afin d’éviter les risques en cas de sorties durant une canicule.

Numéros de téléphone :

Inscriptions pour les visites à domicile via la Croix-Rouge Luxembourg : 27 55

Informations pour les établissements et les organisateurs d’évènements (inspection sanitaire) : 24 78 56 53

Pour toute information sur grande chaleur/canicule pour le grand public (helpline santé) : 24 76 55 33

2 plusieurs commentaires

  1. Glaesener Thierry

    Que les villes et communes désignent l’un(e) des échevin(e)s responsables « climat, chaleur » !
    Qu’elles verdissent places et rues moyennant la plantation d’arbres et buissons, interdisent la macadamisation des jardins et parkings et places, qu’elles désignent l’un(e) des échevin(e)s responsables « verdure » !

  2. Glaesener Thierry

    Si peu a été fait pour éviter ce changement climatique, qui a longtemps été oublié sinon nié. le Président Français Jacques Chirac avt déjà dit : « le monde brûle, et nous regardons ailleurs! ».
    Et maintenant les autorités continuent avec des mesures de secours, avec des sparadraps, au lieu de s’attaquer pleinement au mal, l’émission de CO2 et autres gaz.