Douze associations françaises et allemandes ont adressé conjointement des lettres ouvertes au président français François Hollande et à la chancelière allemande Angela Merkel pour leur demander la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Ces associations alsaciennes et badoises, parmi lesquelles figurent la « Fédération Alsace Nature », « Stop Fessenheim » et « Anti Atom Freiburg » soulignent dans ces courriers que la centrale nucléaire, « construite sur la frontière franco-allemande, fait supporter de graves risques à toute la population rhénane, 7 millions d’habitants français, allemands et suisses » vivant dans un rayon de 100 km alentour.
Elles demandent une audience à François Hollande et Angela Merkel, à l’occasion de leur venue au Parlement européen de Strasbourg le 7 octobre. Se disant surprises des déclarations de François Hollande liant la fermeture de la centrale de Fessenheim au sort de l’EPR de Flamanville (nord-ouest de la France), elles indiquent souhaiter des éclaircissements quant au calendrier de la fermeture « au plus tard courant 2016 » et exigent que le sort de Fessenheim soit dissocié de celui de l’EPR.
Les associations soulignent dans ces lettres que « la centrale de Fessenheim continue d’être financée à 17,5% par des électriciens allemands, et menace à parts égales les populations de part et d’autre du Rhin ».
François Hollande et Angela Merkel sont attendus mercredi au Parlement européen à Strasbourg, où ils doivent évoquer devant l’assemblée plénière la position de l’Europe face à l’afflux de réfugiés. Le président français a reconnu pour la première fois dans un entretien publié le 24 septembre que la centrale de Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, ne fermerait pas en 2016, confirmant l’abandon d’une promesse de 2012.
AFP