Faciliter la vie des travailleurs frontaliers sur la route, d’accord. Mais pas à n’importe quel prix, prévient le ministre Bausch.
Sollicité sur les questions de mobilité transfrontalière, par la voix des députés Mars Di Bartoloméo et Yves Cruchten (LSAP), le ministre compétent a dressé un état des lieux entre la Belgique et le Luxembourg. François Bausch rappelle qu’une étude SNCB-CFL est en cours afin de définir les besoins ferroviaires futurs. Les résultats devraient être disponibles dans le courant de cette année. Du fait que la ligne vers Bruxelles a déjà été réélectrifiée en 25 kV alternatif jusqu’à Hatrival, nos voisins envisagent que des trains partant de Luxembourg puissent aller jusqu’à Libramont sans rupture de charge.
François Bausch nuance l’avantage de cette hypothèse, qui reste à être démontré par les conclusions de l’étude en cours. Car même si un train opéré par les CFL allait jusqu’à Libramont, l’État belge devrait prendre en charge les coûts à partir de la frontière par le biais de leur contrat de service public. Cette règle, appelée «règle d’interpénétration» est valable vers les trois pays voisins. «Le Grand-Duché ne prendra pas en charge les frais de transport par trains à l’extérieur du pays et la réciproque est également valable», prévient le ministre.
Le Luxembourg ne paiera pas tout
Des cas spécifiques de transport en commun transfrontalier gratuit existent, certes, mais sont toujours à mettre en relation avec l’abandon de l’exploitation de la ligne par le pays concerné, d’après François Bausch qui cite l’exemple de l’arrêt Audun-le-Tiche, ou encore la volonté du Luxembourg de créer «une liaison que le voisin ne voulait ni construire, ni exploiter». C’est le cas de l’arrêt Volmerange-les-Mines qui a été construit sur une ancienne ligne privée de fret. Le ministre préfère s’appuyer sur le Plan national de mobilité (PNM) 2035, qui passe par la mise en place d’alternatives attractives à «l’autosolisme», tant pour les déplacements courts intérieurs que pour les trajets domicile-travail.
«Des temps de trajet et des connexions fiables, des destinations attractives, une information voyageurs complète, des véhicules confortables sont autant de facteurs déterminants lors de la décision de se rendre au travail en voiture ou avec les transports en commun», liste François Bausch.
Par ailleurs, «tous les travailleurs frontaliers utilisant les transports en commun ont profité financièrement de la gratuité du transport à partir du point frontière (NDLR : au Luxembourg). Il n’en reste pas moins que certains trains et bus transfrontaliers sont bondés alors que d’autres ne le sont pas», tient à rappeler le ministre. En clair, à nos voisins de prendre aussi leurs responsabilités sur la question.
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