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Le long chemin vers le «bas carbone»


Une nouvelle règlementation doit être mise en place sur les 4 à 7 ans à venir.  (photo archives Editpress)

La construction va devoir se mettre aussi au «bas carbone». Une feuille de route a été présentée mercredi par le ministre Claude Turmes.

Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a présenté mercredi, lors d’une conférence de presse en présence de représentants du CNCD (Conseil national pour la construction durable), la «feuille de route construction bas carbone» pour le Luxembourg.

La «feuille de route construction bas carbone Luxembourg», développée par le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire et le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, décrit les méthodes et outils à développer dans les années à venir pour transposer les nouvelles dispositions de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Elle prévoit que le futur passeport énergétique d’un bâtiment tiendra compte des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur tout le cycle de vie, et notamment des émissions liées à la production des matériaux de construction (énergie grise) ou encore des émissions des chantiers de construction.

La feuille de route est une première étape d’un processus de mise en œuvre d’une réglementation ambitieuse, qui va s’étendre sur les 4 à 7 ans à venir et qui fait également partie des mesures du Plan national énergie climat (PNEC). La feuille de route propose de déterminer les émissions complémentaires sur tout le cycle du bâtiment, dont une partie se situe au-delà des frontières nationales, notamment pour les matériaux de construction fabriqués à l’étranger. Un autre défi réside par exemple dans l’allocation des émissions des secteurs «transports» et «industries de l’énergie et manufacturières, construction» du PNEC aux activités des chantiers de construction, y compris le transport des terres d’excavation. Ces résultats permettront d’identifier les leviers importants pour décarboner le secteur de la construction au Luxembourg, tout en contribuant aux objectifs nationaux du PNEC.

Le ministère précise qu’un aspect clé de la démarche a été la collaboration étroite avec tous les acteurs publics et privés du secteur, en commençant par les fabricants de matériaux jusqu’aux entreprises de déconstruction ou de démolition et en associant les architectes, ingénieurs, artisans, entrepreneurs et promoteurs. Tous ces acteurs sont représentés dans le Conseil national pour une construction durable (CNCD), en plus des acteurs publics principaux en charge des différents volets de la construction.