Dans un communiqué publié ce mercredi, ArcelorMittal Luxembourg annonce un investissement de 67 millions d’euros dans un nouveau four à arc électrique sur le site de Belval, avec le soutien du Ministère de l’Économie.
Cet achat constitue l’un des projets phares du protocole d’accord signé en septembre dernier par les deux partis. Pour ce projet en particulier, les subsides mis à disposition par l’État luxembourgeois avoisinent les 15 millions d’euros.
Le groupe s’est lancé dans une campagne de décarbonation afin de baisser de 35 % ses émissions d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’un rendement 10 à 15 % supérieur, ce four sera moins énergivore et permettra de réaliser de nouveaux produits spécialement pour le laminoir de Rodange. «Cela permettra aux sites luxembourgeois d’être autosuffisants. Pour le moment, nous devons les importer de Pologne ou d’Allemagne», précisait Roland Bastian, head of country pour le Luxembourg, au début de l’année.
À terme, ce nouveau four à arc électrique devrait permettre, avec des investissements auxiliaires qui seront réalisés dans d’autres secteurs de l’aciérie de Belval, aux usines luxembourgeoises d’ArcelorMittal Luxembourg d’atteindre l’auto-suffisance en matière de capacité de production d’acier brut pour couvrir les besoins en produits finis laminés au Grand-Duché.
« La réalisation de ce projet est une preuve tangible que nous sommes capables, au Luxembourg, de faire vivre et de développer notre industrie, au travers d’un projet qui s’inscrit parfaitement dans la feuille de route fixée par l’Europe pour lutter contre le changement climatique et qui cadre aussi avec les travaux entamés au sein du Haut Comité pour l’Industrie », a déclaré Franz Fayot, le ministre de l’Économie.
Comment fonctionne un four électrique ?
Un four électrique produit de l’acier à partir de ferraille recyclée et peut fonctionner uniquement à l’aide d’énergies renouvelables. Ce procédé, au-delà de ses avantages en matière de recyclage de ferraille, permet de diviser par six(1) les émissions de CO2 par rapport à une production d’acier réalisée via la voie classique à l’aide de hauts-fourneaux.
Peut-être serait-il bon d’expliquer toute la question environnementale avec prudence et vérité. Car il n’est pas compréhensible d’associer CE four électrique (EAF) à la décarbonatation de l’acier puisque CE four utilise exclusivement de la ferraille comme matière première.