Le LSAP est une fois de plus arrivé en tête à Schifflange. Mais le jeu des coalitions lui permettra-t-il de diriger la commune ?
Carlo Feiereisen est «très content» : comme en 2005, en 2011 et en 2017, cette fois encore, c’est le LSAP qui arrive en tête des suffrages à Schifflange, avec 34,55 % des votes en sa faveur. Le Parti socialiste conserve ses six sièges malgré une baisse du nombre de voix recueillies par rapport aux élections de 2017. «Le LSAP est resté le parti politique le plus fort», déclare avec fierté la tête de liste à l’issue du dépouillement. Carlo Feiereisen arrive lui-même en tête des votes à titre individuel, avec 2 495 voix obtenues.
Les résultats sont un peu moins réjouissants pour le CSV, parti du bourgmestre sortant et candidat à sa réélection, Paul Weimerskirch, lequel recueille 2 206 voix et se classe ainsi deuxième. Avec 32,36 % des suffrages en sa faveur, le Parti populaire chrétien-social talonne le LSAP mais perd en effet un siège au profit de déi Lénk, qui peut pour sa part se targuer d’une petite victoire avec la présence de l’un de ses conseillers autour de la table des débats, puisque c’était la première fois que la Gauche présentait une liste à Schifflange.
Avec 12,06 % des suffrages, déi gréng conservent ses deux sièges. Le DP maintient lui aussi son unique siège. Exception faite de déi Lénk qui fait son entrée dans le jeu politique schifflangeois, c’est le seul parti parvenu à recueillir davantage de voix qu’en 2017 (+3,4 %).
Plusieurs alternatives
Cependant, rien n’est encore joué à Schifflange : lors des dernières élections, Carlo Feiereisen avait vu le siège de bourgmestre lui passer sous le nez et son parti était entré dans l’opposition à la suite d’une coalition entre le CSV et déi gréng. Une potentielle coalition CSV-déi gréng-DP pourrait cette fois encore changer la donne.
Mais pour l’instant, aucun parti ne désire dévoiler ses cartes. «Notre section doit se réunir (aujourd’hui), nous discuterons des différentes possibilités à ce moment-là. Tout est encore ouvert», annonce Carlo Feiereisen. Même son de cloche du côté de Paul Weimerskirch : «Nous allons analyser les résultats. Mais ce sont les socialistes qui ont gagné les élections, c’est à eux d’agir pour prendre la suite. Nous avons des alternatives : une grande coalition avec le LSAP, une coalition avec les plus petits partis… Nous allons en discuter en réunion». Affaire à suivre.