Lors des vendanges, les six caves de la coopérative Vinsmoselle qui jalonnent la Moselle s’activent comme des ruches. Mercredi, le ministre de l’Agriculture, Fernand Etgen, est venu observer le ballet qui s’opérait dans celle de Grevenmacher.
Ouverte aux vignerons jour et nuit, la cave réceptionne les raisins des coopérateurs 24 heures sur 24. Sur chaque caisse, une étiquette portant le cépage, le taux de sucre (en degré Oechsle) et le code du vigneron et la destination du vin (base pour crémant ou vin tranquille) est directement apposée. Les caisses sont pesées et, lorsqu’une quantité suffisante de raisins aux caractéristiques homogènes est atteinte, les grappes partent au pressoir.
Jusqu’à 250 tonnes de raisins par jour
« Nous n’accueillons que trois cépages par journée, explique le chef de cave, Charline Muller. En ce moment, c’est l’elbling, l’auxerrois et le rivaner. Mais entre tous les types de vins que nous produisons, cela fait davantage de cuvées. Mercredi, par exemple, il y en avait huit différentes. »
En règle générale, lors d’une journée de milieu de vendanges comme celle de mercredi, entre 180 et 200 tonnes de raisins aboutissent à la cave. « Il arrive qu’on en reçoive jusqu’à 250 tonnes dans une seule journée! », précise la jeune femme d’origine champenoise.
Le parcours du ministre s’est ensuite poursuivi dans la cuverie, à l’étage inférieur. Là, en compagnie du nouveau directeur de Vinsmoselle, Patrick Berg, du président Henri Streng et du directeur technique Bernd Karl, il a pu goûter en avant-première le Fiederwäissen (rivaner et auxerrois). Le premier vin de l’année, qui est toujours en cours de fermentation, est officiellement en vente depuis mercredi.
Erwan Nonet