Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Plusieurs stands de prévention ont été installés, mercredi, dans le hall d’accueil du CHL afin de sensibiliser le public aux risques de maladies cardiovasculaires.
C’est une réalité. L’arrêt cardiaque est parmi les grands responsables de la mortalité précoce dans le monde et au Luxembourg. Chaque année au Grand-Duché, 400 personnes subissent, en moyenne, un arrêt cardiaque. Mercredi, dans le cadre de la journée mondiale du Cœur, la Société luxembourgeoise de cardiologie (SLC), en partenariat avec le ministère de la Santé, a organisé une journée de sensibilisation publique dans le hall du Centre hospitalier de Luxembourg (CHL).
«Les armes principales contre les maladies cardiovasculaires sont la prévention et la responsabilisation de chacun, indique le cardiologue Jean Beissel, le président de la SLC. Le but de cette journée est donc d’amener le grand public à participer à la prévention des maladies cardiovasculaires en l’aidant à avoir un environnement de vie sain.»
Et les facteurs de risque sont nombreux. Les visiteurs ont pu s’en rendre compte en arpentant les allées du hall du CHL. Sur certains, comme l’âge ou les antécédents familiaux, personne ne peut agir, mais sur d’autres, si. «Tabac, diabète, cholestérol, hypertension, obésité, manque d’activité physique, stress ou encore l’environnement, cite le Dr Jean Beissel. Les artères souffrent de tous ces facteurs, qui peuvent déclencher un arrêt cardiaque précoce.»
Pour pouvoir davantage prévenir que guérir, encore faut-il connaître son «profil de risque cardiovasculaire». Et notamment sa tension artérielle. «On ne se rend pas souvent compte que nous faisons de l’hypertension, explique Corinne, une infirmière des Hôpitaux Robert-Schuman. On estime qu’au Luxembourg 30 % de la population fait de l’hypertension sans le savoir, à cause du tabac, de l’alcool, du stress, etc. Une mauvaise hygiène de vie en somme.»
Pour information : à partir d’une tension de 14/9, une personne fait de l’hypertension.
Guillaume Chassaing
