Atteinte d’un cancer du péritoine, la Fameckoise Sabrina Jardel, 42 ans, vit un calvaire. Le 3 mai, les médecins français qui la suivent ont décidé de stopper son traitement. Ne pouvant se résigner, elle a trouvé un institut en Allemagne prêt à l’opérer. Mais le coût est de 58 000 €. Une cagnotte est lancée.
En l’espace de deux jours, la cagnotte Leetchi qu’ils ont lancée a déjà recueilli plus de 24 000 €. C’est un peu moins de la moitié des 58 000 € qu’il faut à Sabrina Jardel pour tenter l’opération de la dernière chance. « C’est formidable, cet élan de solidarité », se réjouit cette Fameckoise de 42 ans depuis son domicile. Fin juin 2022, alors qu’elle se sent amoindrie depuis cinq mois, cette assistante aux services techniques de la communauté d’agglomération du Val de Fensch (CAVF) apprend qu’elle est atteinte d’ un cancer du péritoine, une maladie très rare (1 cas sur un million par an). C’est le début de son calvaire. Depuis, elle enchaîne examens, traitements et complications en tout genre. Sans réels résultats : « J’en suis à treize séances de chimiothérapie avec trois protocoles différents qui ne permettent pas de stopper la maladie. »
Le 3 mai, l’institut de cancérologie de Nancy qui la suit , dans le cadre d’une réunion de consultation pluridisciplinaire avec des spécialistes de l’hôpital Lyon-sud, a décidé de ne pas reconduire son traitement : « Quand j’ai demandé si cela voulait dire qu’ils me laissaient mourir, il y a eu un grand silence. »
Dotée d’un fort caractère, connu de tous ses proches, la patiente est pourtant bien déterminée à se battre. « Pas question pour elle de baisser les bras. Elle ne veut pas nous laisser », décrit son mari Cédric, 39 ans, avec lequel elle a créé une famille recomposée de trois enfants de 18, 14 et 8 ans pour le dernier, issu de leur union.
« Si on n’essaye pas, on ne saura jamais »
Une de leurs amies a transmis son dossier médical dans de multiples instituts de maladies digestives à l’étranger. L’espoir est venu d’Allemagne. La clinique universitaire d’Heidelberg, dans le Bade-Wurtemberg, au sud-ouest du pays, se dit prête à l’opérer, ce que les médecins français se sont toujours refusés à faire. Elle lui parle aussi d’une potentielle chimio péritonéale. Mais le coût, non remboursé, est de 58 000 €. D’où cette cagnotte. « On ne voulait pas mais nous devons agir dans l’urgence. Si on n’essaye pas, on ne saura jamais », explique Cédric, ancien fonctionnaire de la même collectivité, aujourd’hui artisan à son compte.
Depuis, les dons affluent
Car la quadragénaire souffre. Son ventre, devenu semblable à celui d’une femme en fin de grossesse, sous l’effet de la gélatine sécrétée par la maladie, ne cesse de gonfler : « Cela compresse tous mes organes. J’ai aussi des œdèmes, je suis sous oxygène et le moindre effort me met à plat. » Postées sur les réseaux sociaux, ses terribles photos ont bouleversé leur réseau d’amis et de connaissances. Depuis, les dons affluent. Car le couple est très apprécié. Un de leurs amis a versé à lui seul 10 000 €. Michel Liebgott, maire de Fameck et président de la CAVF, a relayé sur ses réseaux leur appel. Au soutien, l’agglo autorise d’ailleurs une collègue qui parle allemand à accompagner le couple à ses futurs rendez-vous : « Même si on ne sait pas l’issue, ni combien de temps je vais résister, c’est mon seul espoir de guérison. »
ça devrait être gratuit de sauver une vie !! …. quelle tristesse ce monde ou tout tourne autour de l argent… même la vie d’un être humain !